La plateforme de travail laissait entrevoir la mise sur pied, avec l’appui du FEICOM, d’une brigade d’entretien, avec un parc d’engins de génie civil pour l’exécution de certains travaux. « Aucune commune de Yaoundé ne peut avoir des moyens qui lui permettent seule d’assurer le maintien de sa voirie », soutient Jean Simon Ongola. Il faut reconnaître avec Anicet Albert Akoa, 1er vice président des Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) que la plupart des chefs d’exécutifs communaux qui doivent prendre la décision de faire adhérer leur structure dans un syndicat, est plus préoccupée par l’atteinte de résultats immédiats. La perspective d’un regroupement en intercommunalité n’étant sans doute pas pour eux, porteuse de concret dans l’immédiat. Ce qui amène la plupart des communes d’arrondissement de la ville de Yaoundé à se tourner vers la coopération décentralisée.
Il est aujourd’hui plus facile pour un maire d’entretenir des relations de travail avec un collègue Outre-Atlantique qu’avec un collègue local « J’ai des résultats concrets qu’attendent les populations de ma circonscription. C’est plus bénéfique pour nous, au lieu de rentrer dans un formalisme administratif où l’on risque à la limite de laisser des plumes », indique un maire, rencontré au cours de la deuxième journée du Colloque sur l’intercommunalité au Cameroun et qui a préféré garder l’anonymat. « C’est un problème de perception et de vision. Les responsables communaux doivent avoir la notion de la continuité du service public. Nous avons des missions d’intérêt général », lance le président du Syndicat des communes du Mfoundi.