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Dossier de la Rédaction

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ça se décantes à Djoum, après le refoulement d'étrangers des mines d’or du Gabon

L’évaluation de la situation a été faite jeudi dernier par le gouverneur de la région du Sud.

Sur près de 3000 personnes expulsées des mines d’or de Minkébé, au nord du Gabon, et arrivées à Djoum depuis le 1er juin 2011, il ne restait plus que 61 jeudi dernier. Les autres, affirment les autorités locales, avaient déjà rejoint leur famille, pour ce qui est des Camerounais, ou leurs représentations diplomatiques, pour ce qui est des étrangers. Une évaluation exhaustive de la situation a été faite jeudi dernier, au nom du gouvernement, par le gouverneur de la région du Sud. Jules-Marcellin Ndjaga est allé s’enquérir de la situation de crise que vit alors Djoum, localité de 5.000 âmes, qui a vu déferlé des contingents d’hommes, de femmes et d’enfants expulsés du Gabon. Selon les statistiques présentées par le préfet du Dja-et-Lobo, jean-Bienvenu Abanda, l’opération de recensement, sous la houlette du sous-préfet de Djoum, a permis l’identification de 2.292 personnes de 11 nationalités différentes. Et les estimations laissent penser qu’il y a environ 600 personnes qui n’ont pas été recensées, pour des causes diverses.

Rencontré dans la salle d’hospitalisation, au Centre médical d’arrondissement, Thomas Ngouffo raconte ce qui s’est réellement passé dans les mines d’or de Minkebe. « Il nous avait été donné 72 heures pour quitter le site », affirme-t-il. Il précise qu’à la suite de la décision du gouvernement gabonais d’industrialiser ce qui était jusque là une exploitation artisanale de l’or, les émissaires chargés d’expliquer le bien-fondé de la mesure gouvernementale aux orpailleurs avaient été mal accueillis par ceux-ci. « Ils avaient même été tabassés par les vigiles d’une exploitante originaire du Congo démocratique », indique-t-il. L’incident a entraîné l’intervention musclée de l’armée qui a procédé au déguerpissement de tous. « Nous sommes partis de là manu militari », dit-il, ajoutant avoir laissé maison et biens qui ont été saccagés. Une seule alternative s’offrait alors à tous les étrangers sommés de partir : regagner la frontière la plus proche, celle du Cameroun.

Comité d’accueil

Comme lui, les autres expulsés, internés eux dans la salle des fêtes de Djoum racontent alors la longue chevauchée à travers l’immense forêt. Un parcours, affirment-ils, de plus de 300 km au cœur de l’immense forêt, à travers marais et marécages. Les plus forts physiquement, révèlent certains, ont fait huit jours de marche, se nourrissant de leurs maigres provisions, des racines et fruits de forêt. Lorsque les premiers contingents sont arrivés à Djoum, confirmant une rampante rumeur, les autorités locales ont mis sur pied un comité d’accueil qui a installé un poste de recensement à Mebane I, le premier village camerounais. En plus de l’enregistrement des arrivants, il était question, pour les autorités camerounaises, de prodiguer des soins aux blessés, de les nourrir et de les acheminer dans leurs familles.

L’opération de recensement, indique le sous-préfet, a été difficile à cause du manque de route et, parfois, de la réticence des expulsés à se faire identifier, ou encore par le fait que beaucoup d’entre eux avaient rejoint leurs villages, par les pistes et voies de la forêt. Mais, soutient alors Jean-Bienvenu Abanda, tout est mis en œuvre pour faire face à d’autres expulsions. Car, en dehors de Minkebe, d’autres mines artisanales existent dans les localités de Teka-Teka, Masoko et Makokou, dans la province nord gabonaise. Ainsi, en plus des forces maintien de l’ordre chargées de veiller à ce que la courbe sécuritaire ne soit pas influencée, le comité d’accueil comprend des personnels de santé pour des vaccinations systématiques, des personnels des Affaires sociales et du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, pour un encadrement psychologique des expulsés.

Etat des lieux des expulsions en chiffres :

1.517 Camerounais

362 Nigériens

269 Maliens

80 Burkinabè

22 Ivoiriens

19 Sénégalais

7 Guinéens (Conakry)

5 Centrafricains

2 Tchadiens

1 Ghanéen

1 Béninois

Soit 2.292 personnes de 11 nationalités différentes.


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