Le soleil se lève sur le pays Babimbi ce samedi 11 juin. Nous sommes à Songmbengue, place du marché, il est 9h. Par dizaines, les femmes habillées aux couleurs du Rdpc arrivent de part et d’autre des villages environnants. C’est le rendez-vous hebdomadaire des commerçants de la localité. Mais exceptionnellement, il n’y aura pas marché ce jour. A l’initiative de Geneviève Tjoues, membre du Bureau politique du Rdpc et présidente du Comité régional des inscriptions sur les listes électorales dans le Littoral (à l’exception du Wouri), les militantes Rdpc de la Sanaga Maritime Nord se sont retrouvées dans ce village situé au bord de la Sanaga pour un meeting et une marche de soutien à la candidature du président Paul Biya, aux prochaines élections présidentielles.
A 11h, la place du marché est inondée de femmes. Le hangar construit depuis 1948 est réservé aux VIP au rang desquels les chefs traditionnels, le Secrétaire d’Etat au ministère des Travaux publics, Hans Nyetam Nyetam, l’administrateur du Fonds routier, Nengue Samuel Donatien, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine d’Edéa, Dieudonné Nzoké pour ne citer que ceux-là. « Nous sommes venus soutenir les filles Babimbi dans cette initiative que nous trouvons justifiée et pertinente, car c’est le second rendez-vous historique avec le président Paul Biya dans cette localité, 29 ans après», affirme Nengue Samuel Donatien. « C’est une conviction et non un espoir, Paul Biya sera encore élu président », poursuit-il.
Pour la petite histoire, en mars 1982, Paul Biya inaugure le pont de 380 mètres de long sur la Sanaga, porte d’entrée et de sortie du pays Babimbi en la Sanaga Maritime. Huit mois après cet acte significatif, le 6 novembre 1982, il accède à la magistrature suprême et prête serment. « Engagées, solidaires, dévouées et convaincues que l’histoire va se reproduire, les femmes Rdpc de la Sanaga Maritime Nord se sont retrouvées sur ce pont pour signifier au président Paul Biya leur parfait soutien en lui demandant de se porter candidat à la prochaine élections présidentielle », justifie Geneviève Tjoues. Selon les autochtones, les routes, la nomination de plusieurs fils de la localité à des très hautes fonctions, la construction des écoles et hôpitaux sans oublier les bâtiments administratifs sont les réalisations dont a bénéficié cette localité grâce à Paul Biya. Cette liste vient s’ajouter à ce « pont sauveur du peuple Babimbi ». Avant sa construction, la traversée du fleuve était un calvaire. La pirogue, le bac ou la nage étaient les moyens utilisés. Toutes les familles, de part et d’autre de la Sanaga, ont perdu au moins un membre lors de la traversée. « Depuis mars 1982, plus de mort à la traversée. C’est pourquoi ce pont est un symbole très fort pour nous», martèle Geneviève Tjoues.
