Washington décidé à renforcer ses relations commerciales avec l'Afrique.
C’est certainement pour tenter de contrer une Chine de plus en plus présente sur le continent noir que la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton a engagé vendredi dernier par la Zambie une tournée africaine de cinq jours qui la conduira jusqu’à demain en Tanzanie et en Ethiopie. Au programme, l'aide américaine notamment dans la lutte contre le sida et la sécurité alimentaire. A Lusaka, Mme Clinton a été très claire : les Etats-Unis sont déterminés à renforcer leurs relations commerciales avec l'Afrique en investissant dans les peuples du continent. Elle s’est dite opposée à la politique commerciale pratiquée par la Chine. Elle a défendu la politique commerciale américaine qui offre des bénéfices commerciaux aux pays remplissant les normes démocratiques et celles du marché libre.
Mme Clinton se trouve à Lusaka dans le cadre de la conférence annuelle du groupe de l'Agoa (Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique). Cette législation américaine permet à 37 pays africains d'exporter sans droits de douane aux Etats-Unis, depuis 2000 et jusqu'en 2015, si les bénéficiaires respectent les normes fondamentales de la démocratie et du libre marché. A noter cependant que la Chine a dépassé les Etats-Unis comme partenaire commercial de l'Afrique, après que les échanges ont augmenté de plus de 40% l'an passé à 126.9 milliards de dollars.
La secrétaire d'Etat, a-t-on appris dans son entourage, envisage de quitter la tête de la diplomatie américaine l'an prochain pour prendre la présidence de la Banque mondiale. Cette nouvelle a d’ailleurs en grande partie éclipsé sa tournée africaine de Mme Clinton. Pourtant, l'information a été démentie à la fois par la Maison blanche et le département d’Etat. L'intéressée a d’ailleurs profité de son étape de Lusaka pour démentir tout intérêt pour ce poste, qui sera libre en 2012. "Je n'ai eu aucune discussion avec qui que ce soit et je n'ai exprimé aucun intérêt (pour le poste) auprès de quiconque", a-t-elle confié à la presse dans la capitale zambienne.
