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Dossier de la Rédaction

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Au lendemain la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier, alors que les tirs à l’arme lourde retentissaient encore à Abidjan, que la ville était encore le théâtre de pillages, que les plaies nées du conflit étaient encore béantes, que le pouvoir lui-même ne tenait encore que sur des béquilles, Ouattara, le nouveau chef d’Etat se donnait deux mois pour pacifier le pays . Pari osé s’il en fût ! Mais deux mois après, force est de constater que ce pari, à défaut d’être gagné, est tout au moins en voie de l’être. Certes, la lueur est encore faible, mais elle existe.

Au reste, personne en Côte d’Ivoire ne s’imaginait que le pays en deux mois allait retrouver magiquement la stabilité. Il fallait être bien optimiste pour croire qu’en si peu de temps tous les stigmates d’une crise aussi profonde que celle qui a secoué la Côte d’Ivoire post-électorale, avec ses trois mille morts, allaient s’effacer aussi rapidement. Il fallait être bien naïf pour croire que toutes les institutions annoncées par le nouvel homme fort d’Abidjan allaient être mises sur pied du jour au lendemain.

N’empêche qu’il y a déjà des éclaircies. Une nouvelle équipe gouvernementale est déjà en place. Ce n’est pas le gouvernement d’union nationale annoncé. Les partisans de Gbagbo n’en font pas partie, mais rien n’indique qu’ils n’en feront pas partie dans les mois à venir. Le plus important, c’est que la vie a repris à Abidjan, la grande métropole économique ivoirienne. Les écoles, l’administration, les commerces, les banques fonctionnent à nouveau, comme dans le bon vieux temps. Cependant, si la paix est revenue dans le pays, il reste à l’installer dans les cœurs.

Comme le grand malade qu’il a été ces dernières années, la Côte d’Ivoire est encore en convalescence. Le pays a subi devant nos yeux ébahis un grand choc. Le nouveau président a pris les rênes d'un pays à la dérive avec la mission immense de réconcilier une nation divisée et de rétablir la paix et la sécurité. La tâche est immense. Il lui faut encore du temps ce faire. On peut déjà observer un phénomène dans les journaux qui paraissent à nouveau : la tendance s’est inversée.

Le pessimisme qu’on pouvait lire sur le visage des Ivoiriens, ou dans leurs déclarations est en train de céder la place à l’optimisme. Le désir d’aller de l’avant, de tourner définitivement une page bien sombre de l’histoire ivoirienne est là. Et du coup, le pays qui, il y a seulement quelques mois semblait victime d’une méchante loi des séries, relève déjà la tête. Il est en passe de retrouver une fragile santé économique que des remèdes de cheval ont eu du mal à rétablir dans le passé. Signe que tout est appelé à aller de mieux en mieux, le siège de la BAD est bientôt de retour à Abidjan. On se rappelle, il avait été transféré de la capitale ivoirienne à Tunis en 2003. Il est donc question de maintenir le cap, à défaut de pouvoir appuyer sur l’accélérateur de la normalisation, tout en évitant les dérapages tels que l’impunité, la vengeance. La normalisation est à ce prix.

 

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