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Dossier de la Rédaction

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Des quotas pour les travailleurs nationaux dans les projets structurants

Ils ont été présentés vendredi dernier à Yaoundé, au cours d’une concertation entre le Minefop, les maîtres d’ouvrages, les administrations impliquées et les partenaires sociaux.

Recruter 70% des chercheurs d’emplois camerounais dans les projets structurants. Le principe a été acquis vendredi dernier à Yaoundé, au bout de près de quatre heures d’échanges entre les maîtres d’ouvrages, les administrations impliquées, sous la houlette du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop). Selon le ministre, Zacharie Perevet, on estime à 300.000, le nombre moyen de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Le sous-emploi national est estimé à 76%, alors que le chômage touche 13,1% des jeunes. Une étude conduite par le Minefop sur l’insertion professionnelle a révélé que la faible capacité institutionnelle, économique et sociale du pays à créer des emplois décents est un problème majeur.

La mise en œuvre des projets et programmes miniers, infrastructurels, énergétiques, industriels et portuaires pourrait générer, selon Zacharie Perevet, 126.000 emplois. De belles perspectives donc, autant pour l’emploi que pour le transfert des technologies. Mais, le Cameroun pourrait passer à côté de cette manne, si un dispositif institutionnel alerte n’est pas mis sur pied dès à présent, tant pour la formation des jeunes aux métiers opportuns que pour leur placement. Dans l’exposé du Minefop, présenté par Jeanine Eba, sous-directeur de l’insertion et des agréments à la direction de la régulation de la main d’œuvre, de nombreux dysfonctionnements, supportés par l’opacité du marché de l’emploi, sont à déplorer. C’est le cas des postes d’agent de maîtrise, de manœuvres et d’ouvriers, confiés à des expatriés, sans autorisation du Minefop, de la sollicitation permanente des étrangers par le maître d’ouvrage et de l’implication approximative de la police des frontières dans la lutte contre la main-d’œuvre expatriée clandestine. Il y a donc lieu d’agir.

Pour ce qui est de la promotion du personnel camerounais, Zacharie Perevet envisage quatre chantiers majeurs. Il s’agit d’une part d’instituer une règle sur les quotas des Camerounais à recruter par catégorie professionnelle et d’instituer une attestation de carence délivrée par le Minefop pour les postes réservés aux nationaux (étant donné que les compétences déficitaires au plan national peuvent être pourvues au niveau de la diaspora camerounaise). D’autre part, d’insérer des clauses relatives à l’emploi des nationaux dans les cahiers de charge et autres accords ou conventions signés avec les investisseurs et revisiter le cadre juridique et institutionnel qui régit l’emploi et la main d’œuvre.

En matière de mécanismes de transfert de technologies, trois pôles d’action ont été définis. Le Minefop envisage la création des centres de formation professionnelle au sein des unités de production, en partenariat avec l’Etat. Le deuxième pôle d’action va dans le sens de garantir l’alternance des nationaux aux postes occupés par des étrangers, dans les domaines à forte propension de main d’œuvre expatriée. Enfin, il sera question d’améliorer la formation professionnelle par la construction des centres de formation professionnelle d’excellence. Ces résolutions consensuelles ont été portées à l’attention du Premier ministre.


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