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Dossier de la Rédaction

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Cacao : SOS qualité

Malgré une production en augmentation, les pratiques des producteurs et de certains acteurs de la filière écornent gravement l’image du cacao camerounais.


« La quantité ça va. Mais maintenant, la qualité reste un défi. On sait que le Sud-Ouest, qui est la région qui produit presque la moitié de la récolte du Cameroun, est très pluvieux. Le fait que cette région soit très pluvieuse pousse les planteurs à sécher le cacao sur le feu de bois. Ça donne au cacao un goût de fumée qui se retrouve après dans le chocolat. On est obligé donc, de réduire. Dans nos mélanges de cacao, pour faire le chocolat, on peut utiliser 10 à 15% maximum, du cacao camerounais, juste pour diluer ce goût de fumée. Cela veut dire que si le Cameroun veut attirer d’autres investisseurs, non seulement Barry Callebaut, même des concurrents à nous, il faut investir au niveau de la qualité. » Le constat est de Barth Willems, directeur général de l’entreprise Sic cacaos, du groupe Barry Callebaut, un des plus gros acheteurs du cacao camerounais. Il en dit long sur les efforts à fournir par les producteurs.

Les mauvaises pratiques qui mettent à mal la qualité du cacao camerounais sont connues : le séchage du cacao sur le goudron. « Le goudron sent mauvais par rapport au cacao. L’effet de la chaleur fait que les particules du goudron se collent à la fève. Et lorsque le cacao arrive chez l’acheteur, il détecte rapidement ces anomalies et taxe notre cacao de mauvais », explique un acteur de la filière. On peut noter aussi le non respect de certaines normes dans la production. Que la cueillette soit bien faite et que la cabosse soit bien coupée. Ensuite, lors de l’écabossage (cassage de la cabosse), certains utilisent des machettes qui blessent la fève, au lieu d’utiliser un gourdin par exemple. On relève enfin, le non respect des délais de fermentation, qui doivent être en moyenne de six à sept jours.

Pour y remédier et améliorer la qualité du cacao, les organismes dédiés (le Fodecc, le CNCC, le CICC) s’investissent comme elles peuvent à travers les bassins de production du pays, notamment Ebolowa, Ambam, Bafia, Mfou, Nyanon, Tombel, etc. « Le Fodecc a financé plusieurs projets qui vont sur le terrain, et organisent des séminaires et ateliers au cours desquels des conseils pratiques sont prodigués aux producteurs », confie une source bien introduite au Fodecc. Selon al même source, « on n’est qu’au début. Le retour est assez encourageant. A la fin de chaque séminaire de formation, les séminaristes témoignent que ça leur a permis d’augmenter leurs connaissances ». Et de changer les habitudes. La qualité et la compétitivité du cacao camerounais en dépendent.

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