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Dossier de la Rédaction

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Un plaidoyer pour la protection des réfugiés

Appel lancé mercredi à Yaoundé, à l’occasion de la célébration de la 11e édition de la Journée mondiale du réfugié au Cameroun.


Hélène Mushimiyina, réfugiée rwandaise vivant à Yaoundé, est désormais une femme épanouie et autonome. Perchée sur ses talons aiguilles, la dame n’a rien d’une ancienne victime de guerre. Exceptées les grosses cicatrices qu’elle porte sur sa poitrine, rappelant le traumatisme qu’elle a subi en 1995, dans son pays natal. « Une nuit des hommes armés sont entrés dans notre domicile. Ne trouvant que ma mère et moi, ils nous ont violé et poignardé à maintes reprises avant de s’en aller. Au lieu d’attendre la mort sur place comme ils avaient tué toute la famille voisine, nous avons décidé de quitter le Rwanda pour le Cameroun » raconte-elle, avant d’ajouter que depuis lors, elle a retrouvé la paix et la stabilité.

Comme cette dame, près de 120.000 personnes, craignant d’être persécutées en raison de la race, de l’appartenance ethnique ou politique, ont choisi notre pays comme terre d’accueil. Issus de 33 pays, la majorité d’entre elles est originaire de la République centrafricaine, du Tchad et du Rwanda. Et dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, ils sont environ 84.000.

En s’exprimant hier à Yaoundé à l’occasion de la célébration de la 11e édition de la Journée mondiale du réfugié, placée cette année sur le thème : « Une seule famille contrainte d’exil c’est déjà trop » et « Un seul réfugié privé d’espoir c’est déjà trop », Aida Haile Maraim, représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Cameroun (HCR), a déclaré que dans un monde où la quête de l’asile est de plus en plus perçue comme une menace pour la sécurité des Etats et l’intégrité des frontières, « la situation des réfugiés au Cameroun reste exemplaire ». C’est pour cette raison qu’elle a tenu à remercier le gouvernement camerounais en général et les populations en particulier, pour l’accueil et l’hospitalité renouvelés envers les réfugiés sur toute l’étendue du territoire. Néanmoins, elle a émis le vœu de voir adopté au Cameroun, le décret d’application de la loi sur les réfugiés de juillet 2005. Mais en attendant a dit Aida Haile Maraim, « nous allons poursuivre la collaboration avec tous les acteurs pour élargir les perspectives d’intégration des réfugiés en Afrique ». Et pour ce faire, a rappelé le représentant de la communauté des réfugiés au Cameroun, « tout étranger doit respecter les lois et règlement du pays d’accueil et les autorités. Ce n’est qu’à ce prix que nous aurions participé à la consolidation de la paix dans ces régions ».

La cérémonie de commémoration de cette 11e journée mondiale du réfugié à Yaoundé était présidée par le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé des Relations avec le monde islamique. Adoum Gargoum a souhaité que la célébration de cet évènement soit un moment de réflexion pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés dans notre pays.

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