« Héra », déesse grecque de la fécondité et du mariage. Le ton est donné. « Promotion et protection de la femme », deux objectifs que les créateurs du magazine ont voulu exprimer à travers le choix du nom de leur publication. Et autre symbole de la ligne éditoriale du magazine, c’est le dimanche 29 mai 2011, lors de la célébration de la fête des Mères, que la deuxième édition de « Héra » a été présentée à la presse.
La femme donc, au centre de toutes les préoccupations du bimensuel estampillé camerounais, qui passera mensuel dès janvier 2012. Mais pas la femme dans son sens mondial. Le cœur de cible se situe sur le triangle national. Et le message s’étend également à l’Afrique centrale. Ce qui va orienter la thématique de certains sujets par rapport au vécu de la gent féminine dans cet espace défini. Mais la publication se veut ouverte à tous les domaines, ce que précise André Parfait Bell, promoteur de « Héra » : « c’est un magazine généraliste féminin qui a la prétention de s’adresser à toutes les femmes, qu’elles soient étudiantes, femmes au foyer, bayam-sellam, cadres ou ministres ».
De plus, pour que ce magazine se démarque nettement des autres parutions centrées sur la femme, André Parfait Bell, par ailleurs journaliste, ajoute : « Nous voulons qu’il ressemble à la femme africaine, contrairement à certains qui prétendent être africains ou black et qui présentent des produits faits pour d’autres marchés ». Un vœu qui se réalise dans ce deuxième numéro comptant pour les mois de mai et juin, où les annonces restent locales pour le public camerounais et facilement repérables pour les potentielles consommatrices. A côté de cela, « Héra » fait entre autres une incursion dans la vie de femmes fortes du terroir, qui œuvrent chaque jour pour construire l’image d’une gent féminine forte et digne, sans toutefois être des stars auprès du public.
On redécouvre ainsi le Dr Ernestine Gwet-Bell, figure de proue depuis plus d’une dizaine d’années au Cameroun de la fécondation in vitro. L’on se familiarise mieux avec les idées de Florence Tobo Lobè, docteur en chimie, promotrice de la fondation Rubisadt, qui milite pour une plus grande implication de la jeune fille dans les domaines des sciences et des technologies. L’on fait la connaissance de Louise Ngaï, intrépide vendeuse de poissons, chef de famille aguerri, qui subvient sans ciller aux besoins de ses sept enfants. Autant de trajectoires qui retiennent l’attention dans « Héra », autant que des sujets sur l’amour dans le couple, des conseils sur l’après-maternité, et bien sûr des pages détente.
