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Dossier de la Rédaction

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Les producteurs de coton de moins en moins motivés

Le coût élevé de l’engrais, conjugué à la pauvreté générale en zone rurale, ne sont pas de nature à encourager les promoteurs de la filière coton.

Au cours de l’année 2009 déjà, face aux problèmes que connaissait la filière les producteurs de coton dont une grande majorité est regroupée au sein de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPCC), lançaient un appel du cœur en direction des élus du peuple, ressortissants des trois régions septentrionales. Des problèmes importants et compromettants pour l’avenir de cette filière si des mesures idoines n’étaient pas prises. Les producteurs de coton attiraient alors l’attention des députés sur la menace qui pesait sur la filière au regard de l’envolée fulgurante des prix des intrants agricoles et particulièrement de l’engrais. Au regard des données issues des appels d’offres en engrais, lancés au titre de la campagne cotonnière en cours, le prix de revient du sac de 50 kg d’engrais est fixé à 22.000 F. Un coût jugé élevé. En dépit des efforts palpables, consentis en terme de subvention par l’Etat et en partie, par la CNPCC; efforts ayant permis de ramener à 18.800 F le prix de cession du sac d’engrais aux producteurs membres de l’Organisation, celui-ci demeure, selon eux, hors de portée du producteur moyen… Outre le coût élevé de l’engrais, les cotonculteurs trouvent relativement bas, le prix d’achat du kg de coton graine, jusque-là, appliqué dans notre pays. Pour la campagne cotonnière qui vient de démarrer, le prix projeté est de 255F le kg de coton graine de première qualité, contre 200F le kg pour ce qui est de la campagne écoulée. Pourtant chez le géant voisin, le même kilogramme de coton graine coûte 600F, 700 et parfois 800F. On comprend dès lors, au regard de la pauvreté générale qui prévaut en milieu rural, cette propension des cotonculteurs à écouler leurs productions vers ce marché plus alléchant. Près de 26.000 tonnes de coton graine ont été ainsi vendus au Nigeria voisin, au terme de la dernière campagne cotonnière.

L’avenir de la filière est d’autant plus menacé que la production cotonnière n’a cessé de baisser d’année en année. Ayant atteint, il y a quelques années de cela, le plafond de 300.000 tonnes, cette production était de 136.000 tonnes au titre de la campagne écoulée. Une baisse qui se traduit, au niveau des planteurs, par une baisse des revenus. Une tendance qui, si elle perdure, pourrait pousser les paysans à opter pour des filières plus rentables.

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