Dans le cadre de sa tournée nationale des chantiers routiers, le ministre des Travaux publics est allé toucher la réalité du doigt.
Cinq petits mois. C'est le pronostic de Penegiotis Marelis, directeur mandataire du groupement d'entreprises chargées de la réalisation de la route Ayos-Bonis. Il s'occupe du lot n°2 Abong Mbang -Bonis (101,25 km). Car en ce qui concerne le lot n°1, Ayos-Bonis, il n'y a plus grand chose à en dire. Les travaux sont quasiment achevés et c'est avec délice que les automobilistes font le trajet entre Ayos et le chef lieu du département du Haut-Nyong. Pour ce qui est du lot n°2, Penegiotis Marelis ne cache pas son enthousiasme : "nous sommes en train d'achever le premier tronçon de 67 km Abong Mbang-Nkwen (après Doumé). Nous sommes juste en train de faire de petites retouches notamment au niveau du Carrefour de Doumé qu'on nous a confié récemment. Tout se passe bien. D'ici un mois ou un mois et demi, tous ces travaux seront finis. Par ailleurs, une fois les fonds de l'emprunt obligataire débloqués, nous allons continuer les travaux de bitumage à partir de Nkwen jusqu'à Bonis sur à peine 40 km. Nous attendons vivement ces fonds pour accélérer et terminer les travaux. Pour cela, il nous faut quatre à cinq mois maximum." En somme, les clignotants sont au vert sur cet important axe qui permettra de relier Bertoua à Yaoundé.
En tout cas, en visitant ce chantier routier mardi dernier, Bernard Messengue Avom, le ministre des Travaux publics a dû se sentir soulagé de savoir la fin du chantier si proche. Après quelques soucis dans l'exécution dudit chantier, d'ici la fin de l'année en cours, Ayos-Bonis fera partie des perles du patrimoine routier national. Cinq ans après le démarrage des travaux ! D'ores et déjà les populations de la région de l'Est ne boudent pas leur plaisir. Elles se sont mobilisées en masse le long du trajet pour saluer la forte délégation qui accompagnait le Mintp. Au demeurant, d'après les responsables de l'entreprise en charge de l'exécution du lot 2, l'aboutissement de ce chantier est la preuve de la ferme volonté des pouvoirs publics camerounais aux bien être des populations de l’Est. En effet, après avoir bénéficié du soutien du Fonds saoudien pour le développement (PSD), des fonds de l'OPEP, de la Banque islamique de développement (BID), le financement du chantier est depuis 2009 exclusivement supporté par le budget du ministère des Travaux publics. Et encore un petit effort et Bertoua, la capitale de la région de l'Est ne sera plus qu'à un jet de pierre de Yaoundé. C'est même déjà le cas. Et les évocations des utilisateurs de l'axe Ayos-Bonis d'une certaine époque, sont édifiantes pour apprécier le chemin parcouru. Mais la fin officielle des travaux d'ici le terme de cette année est guettée par tous, pour exorciser définitivement les pires souvenirs des voyageurs.
