Comme cela est de coutume tous les ans, les amateurs du 7ème art se retrouvent dès ce soir au Palais des Congrès de Yaoundé. Contrairement aux précédentes éditions, la 15ème se veut assez innovatrice. Elle ambitionne d’ailleurs la promotion et la diffusion du cinéma africain, la formation et l’apprentissage, la récompense et l’encouragement et aussi la promotion des échanges. Hier déjà, une quinzaine de participants ont été formés au cours d’un atelier à l’Institut Goethe de Yaoundé, histoire de s’imprégner d’un avant-gout avant le festival. But de cette rencontre : la critique du cinéma africain. L’atelier s’est déroulé sous la coordination de Klaus EDER, Président de la fédération internationale de la presse cinématographique. L’objectif du critique était au cœur des débats. En d’autres termes, il est demandé aux critiques de susciter la culture du cinéphile. De plus l’on a évoqué le cinéma dans son environnement africain et mondial.
Outre les soirées officielles d’ouverture et de clôture avec la montée des marches au Palais des Congrès, le festival Ecrans Noirs 2011 s’articulera sur plusieurs axes à savoir : les projections cinématographiques en salle, en plein air, dans les quartiers et les universités ; l’animation au village du festival situé au Palais des Sports ; des rencontres professionnelles qui regrouperont acteurs et cinéastes. Du 19 au 24 juin prochain, un atelier de script doctoring sera organisé en faveur des jeunes, afin d’améliorer les scénarii présentés. Il sera également question de perfectionner les critiques de cinéma, avec la publication d’un bulletin quotidien qui sera distribué sur le festival. Ce soir en ouverture, sera projeté « Un homme qui crie ». Un film du tchadien Mahamat Saleh HAROUN d’une durée de 92 min. Cette fiction dramatique aborde la question des civiles en Afrique. Les scènes se déroulent au Tchad, un pays en proie à la guerre civile que l’on a rarement l’occasion de découvrir au cinéma.