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Dossier de la Rédaction

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Le temps des programmes !

Vous ne connaissez pas forcément toutes ces têtes, dans certains cas, nouvelles. Les 21 qui demandent nos suffrages pour accéder à la magistrature suprême du Cameroun, et pourtant !

Dans les prochaines heures, pour ne pas dire que nous y sommes déjà, les candidats à la présidentielle, telle une déferlante, vont envahir le paysage médiatique et les coins reculés de nos quartiers et villages pour distiller des discours. La campagne pour la présidentielle arrive donc et avec elle, les couleurs foncées et noires de la dénonciation stérile, mais aussi le folklore de séduisants morceaux de bravoure dignes des mémos de Guignols ! Les vraies questions de fond restent pourtant de savoir ce que proposent les candidats pour changer le destin de ce peuple dont tous se réclament. Que feront-ils s’ils sont élus ? C’est le moment vérité de le dire : clairement.

 

Vu du podium de la collection de ce qui pourrait s’appeler «croisière pour Etoudi », le charme des beaux parleurs semble déjà opérer. Pourtant, il n'est pas qu'en matière de choix du président de la République d’un pays en pleine mutation qu’il est urgent d’être conscient de la responsabilité du choix. Le comportement de certains candidats pendant les campagnes électorales se caractérise par une agitation extrême, suivie d'une longue période d'inaction, elle-même justifiée en permanence par la prétendue complexité de la situation, parachevée en fin de campagne par la redécouverte des problèmes causés par le gouvernement sortant par une avalanche de discours sur l'urgence de faire quelque chose sans forcément dire quoi ! La dictature de l’urgence (médiatique) modélise parfois trop ces programmes politiques pulsionnels et populistes où les populations ne trouvent jamais (ou trop rarement) le terreau indispensable à l’éclosion de leurs aspirations légitimes en matière d’emploi, d’éducation, de santé, de bien-être tout simplement.

Les candidats à la présidentielle d’un pays qui aspire à mériter son rang de terre qui compte en Afrique devraient nous épargner une campagne «importée» d’une autre époque, où l’invective tenait lieu de programme politique. Cette méthode usée, qui avait «l'avantage» de mettre en avant d’illustres inconnus qui multipliaient des déclarations indélicates et les occasions de faire parler d’eux aux frais du contribuable!

A ce jour, chacun sait quels sont les défis essentiels que doit affronter notre pays et sur lesquels le peuple a de grandes attentes et surtout attend des réponses concrètes. Sur ces questions, les Camerounais attendent des programmes de gouvernance pertinents préparés avec beaucoup de soin et bien expliqués à ceux dont on sollicite les suffrages. Il n’est pas inutile de poser des diagnostics biens décrits mais surtout de présenter des solutions qui s’imposent et conviendraient mieux au peuple souverain, au lieu de nous servir un fatras de déclarations creuses ! Rien n'est plus tragique que cette manière d'agir et de distraire l’électeur. C'est à se demander quel intérêt on peut trouver à remplir son ambition de présidentiable, si c'est pour passer son temps à discourir sur des rêves vides ou assener des évidences avec la dernière énergie. Cela serait absurde, et d'aucune utilité. Les électeurs se souviendront, on l'espère en tout cas, que la frénésie de l'inaction ne saurait tenir lieu de promesse, et encore moins de programme de gouvernance.

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