Il est un peu plus de 10h ce mercredi à l’hôtel des députés de Yaoundé. Dehors, une pluie battante dicte sa loi, au grand dam d’un groupe de jeunes postés à l’entrée. Ces derniers attendaient un parent, délégué statutaire du RDPC et participant au 3e congrès ordinaire du parti et ce contretemps n’est pas pour arranger leurs affaires.
Mais qu’à cela ne tienne, le groupe décide d’attendre. A la réception, deux délégués qui ont pu arriver sous la pluie s’occupent de leurs formalités d’enregistrement. Ils viennent de la région de l’Adamaoua et ont voyagé toute la nuit. « C’est un évènement qui n’arrive pas tous les jours. Nous voulions vraiment être là car c’est l’occasion pour nous de communier avec notre président national », explique l’un d’entre eux, sourire aux lèvres et gouttes de pluie sur le front.
A l’hôtel Hilton, l’heure est également aux derniers réglages pour l’accueil des invités spéciaux, notamment des représentants de partis politiques amis du RDPC, locaux ou étrangers, et des observateurs, comme l’explique le ministre Baba Hamadou, président de la sous-commission « hébergement ». Tout ce beau monde était attendu jusqu’à hier soir dans la capitale. S’ils viennent de toutes les régions du Cameroun, on compte également un bon nombre de délégués en provenance de la France, des Etats-Unis, de la Suisse et d’autres pays étrangers. Près de 900 chambres et une cinquantaine de suites ont ainsi été mobilisées pour accueillir près de 1200 personnes. D’autres en revanche comptent sur l’hospitalité de proches ou d’amis. C’est le cas notamment de Brahim Abdoulaye, en provenance de la région du Nord, qui a préféré rester en famille. « Je profite de cette occasion pour voir mes proches. Je n’en ai pas souvent l’opportunité. En plus, je sais que malgré toutes les mesures prises, certains ne pourront pas être logés dans les hôtels », explique-t-il. Certains encore ont bénéficié de la sollicitude des élites de leurs régions. « Nous avons été accueillis et logés par les soins de certaines forces vives de notre région. Nous n’avons pas à nous plaindre de ce côté-là », explique Martin Dang, en provenance de la région de l’Est.
Véritables vedettes du congrès après le président national, les délégués statutaires sont considérés comme la cheville ouvrière de ces travaux. Ce sont les seuls en effet à détenir le droit de vote et de parole en commissions et en plénière. Dans cette catégorie, on classe les membres du Comité central, les membres des bureaux nationaux de l’OFRDPC et de l’OJRDPC, les présidents de sections, les militants du parti exerçant les fonctions de membres du Parlement, du gouvernement et assimilés, du Conseil économique et social, de gouverneurs de région.
