56 pensionnaires de la Fondation Eto’o ont reçu, samedi dernier à Douala, des fournitures scolaires pour la rentrée. D’après des responsables de la structure, au total 80 pensionnaires devraient en bénéficier. Il s’agit-là en quelque sorte d’un renouveau pour la Fondation, qui renoue avec une habitude suspendue durant deux ans. « Depuis deux ans, nous ne l’avions pas fait car les conditions dans lesquelles on le faisait n’étaient pas propices. Le président de la Fondation a pensé qu’à un moment donné, il fallait que tout le monde s’implique. Les parents doivent notamment plus s’impliquer pour qu’ensemble nous éduquions les enfants. Sur le plan scolaire, nous voulons que les résultats soient aussi performants que sur le plan sportif. Une commission a été mise sur pied pour assurer le suivi des enfants au quotidien », explique Diallo Siewe, de la Fondation Eto’o. A la vérité, d’après des indiscrétions, les pensionnaires de la Fondation semblaient quelque peu négliger leurs études scolaires au profit du football. Beaucoup déclaraient aller régulièrement en cours dans leurs établissements scolaires, ce qui n’était pas toujours le cas.
« C’est vrai que ce n’est pas facile de faire les deux. Par exemple, les cours finissent souvent à 16h et les entraînements sont censés commencer à la même heure. Moi, j’étais obligé de prendre fréquemment des billets de sortie pour y aller. Je promets de faire davantage cette année », confie Baboue Kini, élève en 3e, évoluant dans la section minime de la Fundesport Academy. C’est notamment pour aider les pensionnaires à concilier leurs deux occupations qu’une commission spéciale avec des agents de liaison a été mise sur pied. « Leur rôle, c’est de s’assurer que sur le plan académique, les enfants ont un bon suivi. Ils assureront le lien entre la fondation et les chefs d’établissements scolaires pour qu’on puisse s’assurer qu’effectivement ils se trouvent à l’école quand ils déclarent l’être. Pour qu’ils puissent facilement concilier sport et études, la Fondation a pris des dispositions. Les programmes des entraînements sont communiqués aux chefs d’établissements. Ils ont, par ailleurs, été conçus en tenant compte des emplois du temps auprès des divers établissements », déclare Me Kaldjob Gabriel Parfait, un proche du goléador camerounais.
Au demeurant, les pensionnaires promettent de mettre plus de cœur à l’ouvrage. « Je remercie Samuel Eto’o d’avoir recommencé à donner les fournitures. Je pense qu’il s’agit en réalité d’un problème d’emploi du temps. Si on a un bon emploi du temps, on peut arriver à concilier sport et études », confie Youmeni Deugoue, élève en 4e. Par ailleurs, des membres de la Fondation ont annoncé pour bientôt la remise des bourses d’excellence qui seront accordées aux meilleurs étudiants des universités du Cameroun.
