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Dossier de la Rédaction

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A l’aune de la modernité

Exit donc le troisième congrès ordinaire du RDPC. Place désormais à l’action. Une action volontaire et fécondante, seul levier susceptible de permettre à cette formation politique – pour laquelle son promoteur et président national nourrit une forte et légitime ambition – de garder prise avec les enjeux du futur. Afin de préserver ses précieux acquis, son leadership, au sein du microscome politique national. Ce qui relève du domaine du réalisable, si l’on prend en compte la refonte opérée sur les structures du parti, l’injection du sang neuf dans celles-ci, le tout à l’aune de la nouvelle dynamique ayant soutendu les récentes assises. A priori donc, pas de gros soucis pour se maintenir sur le piédestal. A condition, toutefois de se garder du piège de la fatuité, de l’autosatisfaction. Et de ne pas s’enfermer dans une bulle de certitude.

A commencer par le scrutin présidentiel du 9 octobre prochain. Certes, le RDPC a montré et démontré suffisamment par le passé qu’il était une machine électorale redoutable d’efficacité. En raison d’un incomparable maillage du territoire national. Pour autant, cadres et militants du RDPC auraient tort de considérer que tout est définitivement plié au sujet de l’élection en vue. Tant il est vrai que pour tous les concurrents engagés dans cette compétition, le candidat-président est l’homme à battre. Même si, paradoxalement, cet état de choses pourrait produire l’effet inverse. Ce n’est pourtant pas une raison pour le parti des flammes de verser dans une assurance outrancière. Surtout si le RDPC tient à faire « gagner largement » son champion. L’heure devrait donc être à la mobilisation.

Même position dans les tout prochains mois pour les législatives et les municipales. Des consultations électorales d’un tout autre genre qui donnent généralement lieu à une foire d’empoigne entre copartisans. L’avenir du parti-leader, en termes de cohésion, se jouera également à l’issue de ces importantes échéances devant déterminer la configuration de l’institution parlementaire et des conseils municipaux l’an prochain. Au regard de la place et du rôle du pouvoir législatif dans le jeu des institutions, d’une part, et de l’affirmation croissante des collectivités décentralisées dans le développement local, l’importance de ces élections relève de l’évidence. Le RDPC aura besoin, le moment venu, de l’enthousiasme, de la volonté et de l’énergie reconnus à ses militants pour maintenir ses performances antérieures. A défaut de les améliorer.

Reste sans doute, qu’au-delà des joutes électorales annoncées, le plus grand pari qui interpelle le premier parti de ce pays au lendemain de son congrès est certainement celui de la modernité telle que prescrite par le président Biya. Dans l’optique d’en faire « le catalyseur essentiel » de son projet d’émergence pour notre société. Le hic, si l’on peut dire, c’est que le meneur de jeu est souvent, sinon toujours, en avance sur sa famille politique. Désespérément, soutiennent certains. Ainsi, exhorte-t-il aujourd’hui les siens au dialogue, au débat, à la tolérance comme « moteurs de l’action ». Un peu comme il stigmatisait hier le folklore, ou l’irruption nocive et inhibitrice des personnalités-ressources. Au détriment de l’engagement politique. A l’observation, ces travers n’ont quasiment pas fléchi. Pas plus que ce réflexe addictif chez certains cadres nostalgiques accrochés au confort du parti unique passé de mode depuis l’avènement du pluralisme.

Dès lors, il apparaît sans ambages que pour faire face efficacement à l’avenir, c’est-à-dire convaincre et susciter l’adhésion du plus grand nombre de Camerounais, le RDPC doit aller vers de nécessaires réajustements, voire vers une véritable mue. Non pas tant sur le discours que sur la méthode. Afin d’arrimer celle-ci et de l’adapter à la marche du temps, aux mutations qui traversent et agitent Etats et sociétés à l’échelle planétaire. Dans une approche dynamique, épistémologique. Pour le président Paul Biya, il s’agit d’une « responsabilité historique ». Le sage Cicéron ne dit-il pas que « autres temps, autres mœurs » ?

 

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