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Dossier de la Rédaction

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Fair play !

Toute campagne électorale représente un moment-clé de la vie démocratique. Par son timing et ses modalités pratiques, son organisation constitue une tranche particulière et fort significative de la vie politique dans la mesure où elle permet aux différents candidats de confronter leurs arguments, leurs programmes, leur vision de la société, en vue de susciter, pour chacun, l’adhésion du plus grand nombre d’électeurs, dans l’optique d’une éventuelle victoire finale. Dans le cas de l’élection présidentielle, le vote permet aux électeurs de désigner la personne chargée d’exercer la plus haute charge de l’Etat. Pour cela, le processus électoral lui-même doit se dérouler selon les règles de l’art pour ne pas faire le jeu des mauvais perdants prêts de tout remettre en cause. On comprend dès lors pourquoi ELECAM a réuni mardi à Yaoundé les candidats au scrutin du 09 octobre, pour qu’ils signent un code de bonne conduite.

La communication se trouve, tout naturellement, au centre du dispositif de campagne. Elle utilise comme principaux espaces d’expression les médias et les lieux publics. En général, la campagne électorale est réglementée sur la base des critères précis concernant sa durée, le temps de parole du candidat ou de son parti, le budget, etc. En contrepartie, chacun des protagonistes doit s’astreindre à certaines règles éthiques touchant à la fois le contenu du discours, ses attitudes et ses comportements vis-à-vis des autres challengers comme du grand public en général. Si le droit à la différence n’autorise pas d’ériger l’esprit grégaire ni la pensée unique en modèle social, il n’empêche que certaines précautions doivent être de mise pour que l’espace politique ne soit pas transformé en arène sauvage où tous les coups sont permis, même ceux en dessous de la ceinture.

Dans certains pays, un appel au fair play est lancé par des ONG, des communautés religieuses, des syndicats et d’autres organisations de la société civile à l’approche des campagnes électorales. Ce fût le cas récemment au Cameroun. Très prisée en sport, cette notion de fair play trouve un champ d’application idéal en politique. Qu’il soit du pouvoir ou de l’opposition, tout candidat au suffrage universel devrait garder à l’esprit le respect strict des règles du jeu. Autant ils ont beau jeu de condamner toute victoire par la tricherie, de réclamer plus de transparence et d’équité dans le temps de parole aux médias comme dans la prestation de « l’arbitre central », autant, les principaux « joueurs » ne devraient pas oublier leur propre part de responsabilité s’agissant du respect de certaines valeurs comme l’honnêteté, la courtoisie, le respect de l’adversaire, la tolérance, le rejet de tout propos discriminatoire, diffamatoire ainsi que de tout résultat peu favorable.

L’élection présidentielle n’est plus qu’une question de jours. On a coutume de dire qu’il s’agit avant tout de la rencontre d’un homme et d’un peuple qui ne demande qu’à être convaincu de la pertinence du projet de société proposé. Voici venu le temps du débat et non du combat. Plus que jamais, le débat d’idées doit l’emporter sur les combats d’arrière-garde. Les arguments pertinents doivent primer sur des considérations sentimentalo-ombilicales. Pour susciter l’adhésion, rien de mieux qu’une campagne électorale organisée et planifiée dans ses moindres détails. Dans cette partie aux enjeux multiples, la victoire reviendra au plus convaincant dans l’argumentaire et la démonstration, plutôt qu’à l’adepte de l’insulte ou du dénigrement systématique. Au-delà du sport et de la politique, le fair play pourrait être une source d’inspiration pour la vie quotidienne.

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