Adamou NDAM NJOYA
Le porte-fanion de l’Union démocratique camerounaise prend la ligne de départ pour la troisième fois.
Il fait partie des figures emblématiques de l’opposition camerounaise. Ancien ministre et ancien député à l’Assemblée nationale, Adamou Ndam Njoya est un vieux briscard de la scène politique nationale. Agé de 69 ans, l’actuel maire de la ville de Foumban à l’Ouest Cameroun se lance pour la troisième fois dans la course pour le fauteuil présidentiel. Après les tentatives de 1992 et 2004 où il a respectivement récolté 3,62% et 4,47% de votes de ses compatriotes. Il fait partie des grands absents du rendez-vous de 1997. En 2004, il aurait pu être le candidat unique de la Coalition, n’eût été le revirement de l’un de ses compagnons Ni John Fru Ndi qui aura claqué la porte.
Diplômé de droit public international et de sciences politiques, Adam Ndam Njoya a été directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) avant de faire son entrée au gouvernement à l’âge de 33 ans comme vice-ministre des Affaires étrangères. Son passage à la tête de l’Education sera marqué par sa détermination à assainir l’environnement scolaire. La conscience collective gardera à jamais de ce passage l’entrée en vigueur de la «colle», un système consistant à disqualifier aux examens officiels tout candidat ayant une moyenne en dessous de 5. Entre 1980 et 1982, il occupe le poste de ministre délégué à l’inspection de l’Etat et de la Réforme administrative. L’avènement du multipartisme en 1990 lui donne l’occasion de mettre en place un parti politique. L’Union démocratique du Cameroun (UDC) voit alors le jour. Aujourd’hui, l’UDC arrive en 4e position à l’Assemblée nationale avec quatre élus, tous issus de la circonscription du Noun.
Sainclair MEZING