C’est une délégation très engagée d’assureurs, que le ministre d’Etat, ministre des Transports, Bello Bouba Maïgari, a reçu en son cabinet vendredi dernier. Sous la conduite du président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), Protais Ayangma, le groupe venait exposer sa vision des questions de prévention routière au Cameroun et en Afrique. Une problématique qui, ce matin et pour les deux prochains jours, sera le sujet d’une rencontre internationale prévue à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Le thème retenu pour les états généraux de l’instance panafricaine a pour thème : « La prévention routière dans l’espace Fanaf ». Un intitulé qui a le don de fédérer les intérêts, autour d’un problème aux implications sociales et économiques qui n’ont échappé, ni aux officiels du ministère des Transports, encore moins aux hôtes de Bello Bouba Maïgari.

Il est, par exemple, rapporté qu’au Cameroun, les accidents de la circulation tuent autour de 1 200 personnes par an. A côté de ces chiffres macabres, il y a un bilan économique très difficile à établir avec exactitude, mais que les spécialistes situent autour de 100 milliards de francs CFA de pertes annuelles. Soit environ 2% du PIB du pays. Rien que ça ! En tout cas, il y en a plus, pour réveiller la conscience des assureurs, très impliqués, et parfois honnis et affublés de toutes sortes de noms d’oiseaux, lors de ces drames et de leur résolution. En réaction, des pays comme le Sénégal ont réussi à réduire de moitié le nombre d’accidents de la circulation sur leur territoire. Une expérience à partager. Celle-là et bien d’autres le seront au cours des travaux qui s’achèvent demain.