Bien évidemment, cet état de choses a des implications sur les économies. A titre illustratif, il est rapporté que les accidents causent des pertes d’environ 3 000 milliards de francs CFA en Afrique. Dans ce tableau, le Cameroun fait figure de recordman. En 2009, par exemple, plus de 1 400 personnes ont perdu la vie sur les routes du pays. La moyenne de décès par an étant de 1 200, selon Bello Bouba Maïgari. Au bilan économique, les spécialistes situent autour de 100 milliards de francs CFA les pertes annuelles. Soit environ 2% du PIB.
Cette situation justifie largement les travaux de Yaoundé, desquels doivent émerger des solutions au problème. Il sera essentiellement question pour les participants venus de plusieurs pays de partager leurs expériences. A ce sujet, le Sénégal, qui a réussi à réduire d’environ 50% le taux d’accidents de la circulation sur son territoire, est un cas d’école. Pour ce qui est du pays-hôte, si les efforts du gouvernement ont été reconnus par Protais Ayangma et Martin N. Foncha, président de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun, il est évident qu’une plus grande sensibilisation reste nécessaire, pour éveiller les consciences. Les assureurs eux annoncent la mise en œuvre effective dès l’année prochaine d’une série de réformes destinées à mieux gérer la prévention et la résolution des accidents de la circulation.