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Dossier de la Rédaction

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Parole d’électeur

Comme un moteur diesel, la campagne électorale a démarré lentement, au petit trot. Les candidats et leurs mandants, pour la plupart, ont pris le temps de s’échauffer dans les médias audio-visuels, surtout sur le petit écran, bien qu’on en ait aperçu dans un marché et le long de quelques rues.

Sur le terrain, dans les quartiers des villes comme dans les villages, ils étaient jusque-là étonnamment absents ou fugaces. En étaient-ils encore au stade des préparatifs en vue des descentes sur le terrain ? Attendaient-ils que « l’intendance suive », selon la formule attribuée à Charles de Gaulle ? Si l’on s’en tient aux différents communiqués et autres messages diffusés par la presse, les réunions au sein de bon nombre d’états-majors de campagne électorale continuaient d’affiner les stratégies de conquête des 7,5 millions d’électeurs jusqu’à hier.

Cependant, cinq jours après son lancement officiel, la campagne électorale prend de la vitesse. Il suffit, pour s’en convaincre, de se référer à ceux des candidats et leurs partisans qui s’emploient à couvrir l’ensemble du territoire national, non pas seulement par des affiches et autres moyens de communication électroniques, mais encore et surtout par la présence sur le terrain et le quadrillage effectif des villes et des villages. Il en va ainsi, par exemple, du candidat président Paul Biya. Ses équipes de campagne ont commencé à se déployer sur le terrain, instruits de ses directives pour une campagne citoyenne, républicaine, une campagne d’ouverture et de vérité. Le directeur national de la campagne du candidat-président a sillonné hier des localités de la région du Sud-Ouest. Philémon Yang, qui est aussi Premier ministre, chef du gouvernement, a présidé des meetings hier à Tiko et à Kumba. Il est annoncé ce jour à Nkongsamba, dans la région du Littoral. Un meeting de lancement de campagne électorale est prévu ce jour à Ebolowa, dans la région du Sud. Mais déjà, dimanche dernier, le coordonnateur de la campagne du candidat président dans la région de l’Extrême-Nord, le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril a ouvert la campagne à Maroua.

Un autre candidat, poids considérable sur l’échiquier politique national, a fait rendre public avant-hier soir son programme national de descente sur le terrain. Il s’agit de Ni John Fru Ndi du SDF. En son nom, Beatrice Annembom Monjo, chargée de communication du SDF, a indiqué que les équipes de campagne partiront de Bamenda pour aller vers les électeurs à travers tout le territoire national. Le président du MERCI, Isaac Fezeu, a également annoncé son déploiement sur le terrain, du 29 septembre au 8 octobre. Il en est de même de Victorin Hameni Bieleu de l’UFDC qui, après Yaoundé, entend se rendre après le 29 septembre dans les régions du Littoral, de l’Ouest et du Sud, sans négliger le Nord, l’Extrême-Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest , régions où il annonce la présence de ses équipes de campagne.

Ce souci partagé de rencontre des candidats ou de leurs mandants avec les électeurs est appréciable, à condition qu’il ne se limite pas à une annonce électorale. Il est indéniable que la télévision permet de voir, de revoir ou de découvrir ceux qui ambitionnent de gouverner le Cameroun. Il est encore plus important que les populations saisissent les occasions de meetings ou du porte à porte pour poser leurs problèmes locaux ou nationaux, si possible pour échanger sur la conduite présente ou à venir des affaires du pays. Il n’est pas démagogique d’avancer qu’elles ont voix au chapitre. Pendant la campagne, la parole de l’électeur compte aussi. Dans l’urne, sa voix compte encore davantage. Ne vaut-il pas mieux en tenir compte ?

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