Le gouvernement et l'opposition avancent chacun son chiffre pour ce qui est du nombre de victimes enregistrées lors de la marche de mardi dernier à Conkary, capitale de la Guinée. Si le Collectif des partis politiques parle de 3 à 4 morts, dont deux par armes blanches, de son côté le gouvernement reconnaît 2 morts, selon Xinhua.
Deux manifestants ont été poignardés par des chasseurs traditionnels, communément appelés Dozos. Sidya Touré, président de l'Union des forces républicaines (UFR) déplore ces pertes en vies humaines et annonce que le collectif compte marquer une pose demain, afin de faire le bilan de la manifestation d'aujourd'hui. Selon une source proche du Collectif, Cellou Dalein vient de dépêcher des équipes dans les familles des victimes, afin que les corps soient acheminés à la morgue du Centre hospitalier universitaire d'Ignace Deen, rapporte Xinhua.
Des blessés ont été également enregistrés lors de ces manifestations qui n'ont pas pu s'étendre à tous les quartiers de la capitale, aussi bien chez les manifestants que chez les forces de l'ordre, à en croire une source médicale. A l’origine du drame, la répression à Conakry, d'un rassemblement d'opposants qui protestaient contre l'organisation des élections législatives à une date fixée "unilatéralement" par le pouvoir et la Commission électorale, selon l’AFP. Le rassemblement avait été interdit par le gouverneur de Conakry.
(Xinhua et AFP)
