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Dossier de la Rédaction

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Le calme après la frayeur sur les berges du wouri

Vers 5h45 mercredi, l’individu, en treillis militaire a stoppé des automobilistes et tiré en l’air. La riposte des forces de défense a été énergique.

Il est 8h30 mn, ce mercredi matin, sur le pont sur le Wouri. Une longue file de véhicules s’est formée, dans le sens Deido-Bonabéri. Dans le sens inverse, seuls les « bendskinneurs » et des piétons peuvent passer. A mesure que l’on évolue, plusieurs gendarmes tentent de fluidifier la circulation. Sur l’eau, des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) et de la Marine Camerounaise veillent au grain.

C’est quand on tombe sur le nommé Ibrahima, chauffeur à la compagnie Linda Voyages, adossé sur son véhicule que l’on commence à comprendre un peu plus ce qui s’est passé. Son car porte encore des impacts de balles, notamment sur le pot de phare avant gauche. Il explique : « Il était environ 5h45 et j’allais charger des passagers à New Bell. C’est en ce moment que, en plein milieu du pont, j’ai vu un militaire devant moi. Il a d’abord garé une Carina E, est sorti et a barré la route. Il m’a dit de m’arrêter et m’a demandé de lui donner les clés. Il n’était pas masqué. C’est quand j’ai voulu résister, parce que croyant avoir affaire à un militaire ordinaire, qu’il a tiré en l’air, en nous demandant de rentrer sur Bonabéri. »

Le même « militaire » effectuera la manœuvre d’intimidation sur plusieurs autres chauffeurs, notamment des taximen. C’est le cas de Pierre Mbamgang, dont le pare-brise avant porte l’impact d’une balle, alors que l’arrière est complètement cassé. Il témoigne : « J’avais quatre passagers, essentiellement des « bayam-sellam ». Quand on nous a demandé de rentrer, vers le bout du pont à Bonabéri, on a seulement entendu plusieurs coups de feu ». Des coups de feu tirés par cet individu armé, qui a fait face au même moment, entre 6h30 et 7h20 à une riposte des forces de défense. Notamment de la gendarmerie. Sur les lieux, on peut effectivement voir des impacts de balle et quelques traces de sang sur la chaussée. « Il fallait sécuriser la population avant de commencer à tirer, parce que certains bendskineurs têtus voulaient continuer à circuler », révèle une source de la gendarmerie.

Après l’échange, l’assaillant a plongé dans le Wouri pour s’échapper. Des battues ont été effectuées par le BIR et la Marine camerounaise, arrivés sur les lieux. Et plusieurs éléments du général de division Saly Mohamadou, commandant de la 2e Région militaire interarmées et du commandant de la légion de gendarmerie du Littoral, Jules César Esso ont pu sécuriser le périmètre. Le gouverneur, Fai Yengo Francis, accompagné du préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilai, ont effectué rapidement une descente, afin d’évaluer la situation et prendre des mesures urgentes. Une réunion de crise a ensuite été organisée au cabinet du gouverneur. Vers 10h, la circulation a progressivement pu être rétablie. Pendant ce temps, on pouvait toujours apercevoir plusieurs embarcations d’éléments du BIR naviguant sur le fleuve, et des badauds y aller de leurs commentaires...



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