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Dossier de la Rédaction

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Sécuriser l’investissement par la bonne gouvernance

Le verbe franc, le ton direct, Le président Biya a rappelé à Kribi, l’impératif de bonne gouvernance. C’était lors de la cérémonie de pose de la première pierre du port en eau profonde. Ce projet majeur développé avec la coopération chinoise est le premier qui inaugure la phase opérationnelle de la stratégie des grandes réalisations annoncées. Rappeler à ce stade et à ce moment précis l’impératif de lutter vigoureusement contre la corruption qui gangrène la marche en avant du pays n’est pas innocent. Cette insistance récurrente du Chef de l’Etat à poursuivre la lutte contre la corruption avec la volonté ferme de l’éradiquer est une démarche que l’ensemble du corps social devrait s’approprier, avec à l’avant-garde et en première ligne, les décideurs et les gestionnaires.

Cette invite à faire corps avec la bonne gouvernance pour avancer sereinement sur le chemin de la croissance est une incontournable exigence de modernisation de la gestion publique. Pour le vaste chantier que devient le Cameroun dès janvier 2012 selon les prévisions, d’importantes ressources financières sont mises à la disposition des responsables en charge de conduire la réalisation des projets qui sont le socle du développement du pays. S’approprier une certaine éthique pour ne pas mettre la priorité à se servir plutôt qu’à servir le Cameroun, n’est pas impossible. Par contre, mettre en danger l’effort collectif par les faits de corruption c’est non seulement inacceptable, mais surtout criminel pour les générations futures à qui on ne lèguera que des dettes.

Il est, en effet, utile de rappeler qu’en plus des efforts de l’Etat, le financement des projets se fait avec la coopération internationale. Il s’agit de fonds publics sous forme de prêts remboursables de pays amis. Pour la Chine, par exemple, c’est plus de 1600 milliards de CFA qui sont injectés pour construire l’émergence à travers de nombreux projets dans divers domaines : adduction d’eau, construction de stades et de logements sociaux, routes et ponts, ports et infrastructures de télécommunications. Des exemples pourraient se multiplier avec les autres partenaires au développement. Le dénominateur commun entre ces initiatives étant que la réalisation des ces projets bâtisse, s’ils sont bien menés, une solide base pour améliorer le standard de vie des Camerounais, avec des effets multiplicateurs sur la croissance économique du pays. Ces projets viendront consolider notre récent redécollage économique qu’il faut maintenir et entretenir.

A cet égard, il est urgent que, contrairement au passé, les gestionnaires mettent en exergue la noblesse et le caractère exaltant du service public au profit du plus grand nombre. Il est bon que la transparence habite chaque acte en commençant par les appels d’offres pour une saine concurrence. Il est bon que chaque responsable de projet à quelque niveau que ce soit, sache concilier l’efficacité et la performance, l’abnégation et l’éthique pour une juste répartition des fruits de la croissance.

 

Le challenge

 

Cette exigence impose une vraie révolution pour les actuels gestionnaires ou ceux qui aspirent aux postes : un nouveau regard froid sur l’argent public. Une nouvelle posture à n’utiliser l’argent public que pour ce à quoi il est destiné ! Dans un souci d’équité et de transparence, les actes des responsables doivent s’opérer dans le strict respect de la régularité. Il faut tout faire pour revenir aux fondamentaux de la saine gestion .Un projet clair, des moyens appropriés utilisés dans les règles de l’art. Résultat garanti à la seule couleur du succès.

Autant les décideurs sont invités à s’approprier la notion de patrimoine commun autant les entrepreneurs qui trichent dans l’exécution des marchés publics et livrent malgré des crédits importants des ouvrages et services bas de gamme, se rendent coupables de complicité active de détournement du rêve de modernité du Cameroun. C’est le sens de la formule de Paul Biya qui souligne avec force que lorsqu’une personne vole l’Etat, ce n’est pas seulement l’Etat qu’il vole, mais c’est chacun d’entre nous qui est dépossédé ! La fortune personnelle de certains individus qui de surcroît narguent le plus grand nombre qui se tue à la tâche sans perspectives d’en sortir, devrait donc cesser de se construire sur les ruines de l’Etat providence. Il s’agit désormais pour chacun et tous, en jouant bien sa partition de faire valoir le principe du moins d’État, mais du mieux d’État, pour que celui-ci puisse se concentre sur son rôle régulateur.

Opérer cette grande mutation ne peut qu’avoir des effets bénéfiques pour tous. Faire autrement, c’est accentuer les aigreurs d’une jeunesse qui trinque et se sent marginalisée. La mort de la corruption pourrait bien être célébrée comme le nouveau style d’action publique des hommes intègres capables de conduire la barque de ce beau pays que la corruption menace. Tordre le coup à cette corruption apportera certainement une bienfaisante fraîcheur à nos aspirations d’émergence.

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