Les activités de la Journée internationale consacrée à la question ont été lancées jeudi 13 octobre 2011 à Obala.
Des langues de feu voraces consument les bâtiments, sous le regard de badauds impuissants. La fumée obscurcit le ciel, jetant sur la scène comme une chape de désespoir. Un marché brûle. Les élèves du lycée d’Obala qui regardent le documentaire relatant ce sinistre apprennent qu’il s’en est produit l’année dernière à Douala, Limbe, Tiko, Yaoundé… Et que durant la même année, des immeubles se sont effondrés dans nos villes. Bien que pouvant être secoués par ces images et bien d’autres, ces élèves, rassemblés jeudi au sein de leur établissement, étaient aux premières loges du lancement des activités consacrées à la Journée internationale de prévention des catastrophes au Cameroun. Thème retenu cette année par les Nations unies, « Contribution des enfants et des jeunes à la réduction des risques de catastrophes ».
Raison pour laquelle la direction de la Protection civile du Minatd est allée à la rencontre d’adolescents, question d’éveiller les jeunes consciences aux notions de prévention.
« Chaque jeune doit pouvoir développer une attitude de responsabilité face au risque de catastrophe », a déclaré Jean-Pierre Nana, directeur de la Protection civile, en s’adressant aux pensionnaires de l’établissement. Selon le Dpc, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à l’événement, l’ONU a choisi les jeunes comme vecteurs du message. Dans les familles, mais aussi à travers les quartiers, à l’école, etc. Jean-Pierre Nana a rappelé l’histoire de cette adolescente britannique qui, pour avoir appris à reconnaître les signes avant-coureurs d’un tsunami, avait, en donnant l’alerte, sauvé de nombreuses vies pendant la catastrophe de décembre 2004 en Asie.
La descente à Obala s’est poursuivie par une causerie éducative. Occasion de donner d’autres conseils aux élèves : attitudes à adopter par temps de pluie, face à une nouvelle bouteille de gaz, etc. Occasion aussi pour ces ados d’amuser le public par des réponses à la naïveté rafraîchissante : en cas de pluie on peut s’abriter dans un bar ; le choléra est une catastrophe… intestinale.
