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Dossier de la Rédaction

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Dans l’enfer des brimades des écoles primaires

 Vols, maltraitances physiques et morales… Certains élèves sont devenus le souffre-douleur de leurs camarades depuis le début de la reprise des classes au mois de septembre 2011.

Ce sont les mains tremblantes que Christian, 8 ans, élève en CEII, quitte sa mère tous les matins depuis deux semaines. Intriguée par l’état de son fils, sa mère le soumet à un interrogatoire, à l’entrée de son école. Quelques minutes plus tard, le petit désigne du bout de son index le responsable de sa terreur. Le bourreau de Christian a deux ans de plus que lui, et triple le CEII. Les maîtres de cette école avouent, un peu gêné, que de nombreuses plaintes de parents ont déjà été déposées contre cet élève. « Il arrache les goûters de ses camarades. S’ils refusent, il les frappe. On a eu beau le menacer, il ne change pas. En plus sa mère le soutient et demande que nous arrêtons de gronder son enfant », révèle le maître du CEII. La mère de Christian raconte qu’un jour il est rentré à la maison avec l’arrière de sa tenue de classe pleine de boue. « Il a eu le courage de lui résister, mais cet enfant l’a renversé puis l’a tiré par les pieds dans une bonne partie de la cour », a-t-elle ajouté.

Des histoires de « racket » comme celle-là, on en rencontre dans plusieurs établissements. Un élève, seul ou en groupe, martyrise les plus petits, leur vole leur repas du jour, les frappe et les menace. Combien de fois un « bleu » a subi les assauts d’autres camarades ? Alphonse Bonga se rappelle le difficile passage de sa fille de la maternelle à la Sil. « Elle rentrait tous les jours en disant qu’elle a oublié soit un cahier, soit un bic, ou un crayon à l’école. Au départ, j’ai cru que c’était vraiment des pertes. Ensuite je me suis rendu à son école pour constater que c’était en fait un autre élève qui lui arrachait ses effets », se plaint le père.

A l’école publique Mvan-Aéroport de Yaoundé, le directeur du Groupe B I ne s’étonne pas de se retrouver face à de tels comportements. Les 38 ans qu’il a passés dans l’enseignement lui ont permis de constater qu’il y a toujours « de petits délinquants partout ». « Quelques minutes avant votre arrivée, un élève du CP est venu dans mon bureau pour dire qu’un camarade lui a arraché son crayon. J’étais obligé de lui en donner un autre », confie le directeur. Selon lui, « les brimades dabns certains établissements du Cameroun s’expliquent par le fait que les enfants sont de provenances différentes et n’ont pas la même mentalité. La plupart d’entre eux n’ont aucune éducation. Ils apportent leurs habitudes de la rue à l’école. » Les responsables d’établissement s’organisent afin de mettre un terme à ce phénomène qui prend de l’ampleur dans les écoles primaires.

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