Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le sens de l’Histoire

Lors de la semaine qui s’achève au Cameroun, la vie ordinaire a repris, et de la plus belle des manières, malgré la césure qu’a constitué l’élection présidentielle. La Société nationale des hydrocarbures a lancé les études préliminaires à la construction d’une usine de production d’engrais chimiques, ambitieux projet destiné à booster l’industrie et à relancer la production agricole, avec l’aide de partenaires allemands.

Le programme thermique d’urgence mis en place par les autorités pour combler le déficit énergétique de quatre grandes villes du pays arrive à la phase finale, selon le constat heureux du ministre de l’Energie et de l’Eau. Dans le même temps, la ville de Bafang accueillait le ministre en charge de l’Economie, pour l’inauguration d’un grand projet avicole, destiné à produire 5000 poulets conditionnés par jour. L’éventail d’avantages attendus saute aux yeux : sécurité alimentaire, emploi, relance du secteur de l’élevage, partenariat public-privé efficient.

L’on ne saurait oublier les débats autour de la Journée de la femme rurale, avec au centre le plaidoyer du gouvernement pour l’accès de la femme à la terre. Dans cet autre combat, qui peut sembler à des années lumières des usines et des centrales thermiques et donc du développement, on est pourtant au cœur de la problématique du progrès. Ce qui est en jeu ici, c’est l’apport et la place des femmes. C’est la parité, l’égalité, la fin des atavismes culturels et sociologiques. Car précisément, le développement est d’abord une question d’hommes et de mentalités.

Le Cameroun et son gouvernement ont donc tout au long de la semaine écoulée, continué à travailler au progrès social et économique pour hâter l’avènement d’un pays moderne, où le plus grand nombre accède au bien-être. Mais souligner le retour au train-train, aux inaugurations de projets, c’est manifester que le Cameroun est au travail, respire la paix, et avance.

Comment comprendre alors les incessantes et accablantes rengaines sur le scrutin du 9 octobre, qu’elles viennent de pays « amis » ou de médias complaisamment orientés au dénigrement systématique d’un pays qu’ils ne comprennent pas ? Les jugements à l’emporte-pièce sur le processus électoral, sur le Cameroun ou sur son président, seraient risibles et sans objet s’ils ne dénotaient une grave méprise de leurs auteurs sur le sens de l’Histoire. Disqualifier, de son bureau en Europe, l’élection présidentielle au Cameroun, avec pour seules grilles de lecture des clichés ou un livre-pamphlet écrit par une journaliste française, malgré la sentence de la majorité des observateurs internationaux accrédités, c’est méconnaître le pays, ses ressorts profonds, et c’est surestimer l’intérêt et la portée de son propre jugement.

Certes, il est difficile pour des Occidentaux de comprendre que malgré les printemps arabes, qui tendent, dans une lecture hâtive, à accréditer la thèse d’un besoin d’interventionnisme occidental par les peuples africains, la majorité des Camerounais ne rêvent pas de sorciers blancs qui leur offriraient la démocratie sur un plateau. Au contraire. Ici, l’histoire coloniale a laissé des traces, et forgé un farouche esprit d’indépendance, un sens exacerbé de la fierté et de l’autodétermination. Ainsi, s’il est quelque chose à conquérir de l’avenir — et il y en a à profusion — les Camerounais pensent que c’est à eux-mêmes, et non pas à des parrains, de le faire.

Est-il si difficile de comprendre, pour des élites occidentales cultivées et libre-pensantes, que pour le Cameroun, pandémonium de cultures, de langues et de tribus, la paix est sacrée ? Naturellement, le développement et la construction démocratiques restent bien nos objectifs supérieurs et ne sauraient être sacrifiés à la seule logique de paix. Mais que peut-on construire dans le désordre et les conflits ?

Faut-il être un expert pour constater qu’il n’est pas encore de véritable projet alternatif au Cameroun, que l’opposition est émiettée et peu représentative, et que cet état des lieux favorise le candidat qui présente un bilan, et en prime un projet soutenu par un parti à large spectre de représentativité ?

A la vérité, il faudra un peu d’humilité pour faire admettre à nos contempteurs qu’on ne peut pas appliquer à tous les pays africains les mêmes grilles de lecture, tant ils diffèrent par l’histoire et l’évolution. Il faudra certainement un sens de l’humilité plus grand encore pour faire accepter que ce n’est plus l’Occident qui imprime, seul dans son superbe isolement, le sens de l’Histoire. Dans le monde, de nouveaux acteurs se sont imposés, forts de la légitimité de leur puissance économique ou de leur immense population. En outre, la mondialisation a accouché d’un capitalisme déglingué qui remodèle la planète, fragilisant les puissants d’hier.

Dans ce contexte, l’Afrique, qui passait hier pour une laissée-pour-compte, a pris de l’épaisseur et se pose en partenaire décomplexée. Elle sait désormais qu’elle a beaucoup à offrir, qu’elle peut tracer sa propre voie et jouer gagnant-gagnant.

Elle sait surtout que le sens de l’Histoire, c’est la liberté, l’état de droit, la primauté de l’homme, le printemps des peuples. Ce sont précisément ces valeurs que notre pays, sous la conduite du président Paul Biya, s’attèle à construire. Pour y parvenir, il attend de ses partenaires et amis respect, compréhension, solidarité, et non pas diktat, mépris ou condescendance.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière