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Dossier de la Rédaction

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CIMA prône la rigueur dans les assurances

Depuis le 1er octobre 2011, aucune compagnie n’est autorisée à souscrire un contrat dont la prime n’a pas été payée.

C’est fini l’assurance à crédit. L’article 13 nouveau du code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima), entré en vigueur depuis un peu plus de deux semaines réaffirme le principe qui subordonne la prise d’effet du contrat au paiement de la prime. Toute prime doit donc être payée comptant et d’avance. La réforme en cours interdit aussi strictement aux intermédiaires (agents généraux, courtiers et autres mandataires), d’encaisser des primes ou fraction de prime, de faire libeller ou de recevoir des chèques libellés à leur ordre. Néanmoins, cette interdiction ne s’applique pas aux opérations effectuées en espèces n’excédant pas un million de F par police, et aux paiements par chèque libellés à l’ordre de la compagnie d’assurance. Le non-respect de ce principe par un assureur peut désormais entraîner des sanctions, allant de l’avertissement au retrait de l’agrément. Le code Cima n’avait jusqu’alors pas prévu de sanctions pour les assureurs qui s’adonnaient à de telles pratiques.

En 2008, la Cima régulatrice du secteur tire la sonnette d’alarme, après un constat assez préoccupant : il faut en moyenne quatre ans pour régler les sinistres. Cette cadence des règlements des sinistres jugée très faible avait pour corollaire l’augmentation exponentielle des arriérés de primes. En 2008, ces arriérés de primes représentaient 55% du chiffre d’affaires des compagnies de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (Fanaf), soit près de 500 milliards de F. Ayant accepté de financer leurs souscripteurs à crédit, les compagnies d’assurance ont biaisé leur orthodoxie et se sont retrouvées en train de jouer un rôle dévolu plutôt aux établissements bancaires. Selon la Fanaf, dans cette volonté de faire des compromis avec la clientèle, elles ont provoqué des assèchements de leur trésorerie, pénalisant par là de nombreux clients, pour qui toucher une prime est devenu un chemin de croix.

Réuni à N’Djamena au Tchad en avril 2011, le conseil des ministres des assurances des pays de la Cima a adopté une résolution modifiant et complétant les dispositions du code des assurances, relatives à la souscription et au paiement des primes. Les ministres souhaitent voir des assureurs régler les sinistres dans les délais et investir. Il est vrai que la lenteur de délivrance des procès- verbaux d’accidents, la lenteur de consolidation des victimes, la difficulté d’identifier les bénéficiaires, entravent le règlement des sinistres. Mais les compagnies d’assurance ne sauraient se considérer exemptes de tout reproche. Selon Protais Ayangma, président de la Fanaf, « la plupart d’entre elles ont mis en place des services de recouvrement et passent énormément de temps à courir derrière les primes impayées ». Il estime qu’à partir du moment où les primes sont payées, les assureurs peuvent mieux se consacrer à la réflexion stratégique sur les produits adaptés aux besoins de la clientèle.

Un marché en devenir

Le Cameroun est le deuxième marché de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima), après la Cote d’Ivoire, avant le Sénégal et le Gabon. Ces quatre pays constituent les marchés-phares de la Cima qui compte 14 marchés. Ils représentent 60% du chiffre d’affaires de la Cima. Selon les chiffres de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac) de 2010, le marché camerounais ce sont 80% d’assurance Incendies, accidents, risques divers (Iardt) et 20% d’assurance vie. Ce qui représente à peu près 97 milliards de F de chiffres d’affaires d’assurance non vie et 31 milliards d’assurance vie. L’assurance automobile continue à faire la course en tête et représente 35% du chiffre d’affaires global des compagnies nationales. Les assureurs déclarent néanmoins une montée en puissance de l’assurance maladie qui représente environ 25% du chiffre d’affaires. La consommation moyenne par habitant reste très faible au Cameroun. Selon l’Asac, elle tourne autour de 4.000 F par an. En raison du faible taux de pénétration de l’assurance (moins de 2%) le marché se révèle étroit pour les 25 assurances qui y exercent. Mais l’Asac soutient que ces chiffres dénotent l’existence d’une pléthore d’opportunités et de perspectives pour se développer, mais dont la lenteur de l’assainissement reste un grand problème. Le chiffre d’affaires de compagnies, prises individuellement n’est, pour le moment, pas de nature à leur permettre de couvrir les charges et de se développer. Les experts du secteur des assurances estiment que le regroupement des compagnies est une bonne option pour y parvenir.

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