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Dossier de la Rédaction

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Lutte contre la pauvreté, un quotidien de débrouille

Entre les petits métiers et les activités secondaires, chacun a sa petite astuce pour joindre les deux bouts au Cameroun.

Malgré les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions et le cadre de vie des populations camerounaises, nombreuses sont encore celles qui se plient en quatre pour boucler les mois. Qui transpirent pour régler leurs factures et surtout pour trouver de quoi manger. Elles sont évaluées à près de 40%, les populations vivant en dessous du seuil de pauvreté. Seuil estimé à environ 750 F par l’Institut national de la statistique. Conséquences, les rues, les marchés des grandes métropoles ont pris des allures de champ de bataille, où chacun lutte pour sa propre survie.

A côté des petits métiers qui étaient réservés à la basse classe auparavant, sont venus se greffer de nouveaux, encore plus pénibles et moins payants. Porteurs de sacs dans les marchés, laveurs pour particuliers, nettoyeurs de bêtes dans les espaces commerciaux. Les acteurs, les jeunes pour la plupart, sont prêts à tout pour trouver la pitance quotidienne. Sous le soleil comme sous la pluie, diplômes en poche, ils se battent. L’un d’eux, Aristide N., bachelier, dit que c’est faute d’emploi stable, qu’il en est arrivé à « laver les porcs au marché Mvog-Ada». Et lorsque que tout se passe bien, il peut parfois rentrer chez lui avec une somme de 2.000 F. Pas grand’ chose pour certains, mais suffisant pour le bonhomme qui dit assurer ses dépenses quotidiennes.

Cependant, cette bagarre pour la survie n’est pas seulement l’apanage des chômeurs. Avec la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité et le coût toujours plus élevé de la vie, certains salariés ont également du fil à retordre. Le revenu mensuel étant généralement jugé insuffisant par rapport aux dépenses, la majorité a désormais un plan B à la rescousse : une activité secondaire notamment. Antoine A., fonctionnaire et père de quatre enfants, n’a presque plus de temps libre. Le travail de bureau terminé, et malgré la fatigue, il se mue en répétiteur. Ce qui lui rapporte environ 70.000 F de plus. Et c’est avec cette somme, qu’il dit payer le loyer. Son salaire lui servant à régler les factures, les frais de déplacement et l’alimentation. « Si je ne faisais pas cela, je n’allais pas m’en sortir. Avec la charge que j’ai, mon salaire seul ne peut plus supporter toutes ces dépenses et nous permettre de manger à notre faim tous les jours », révèle l’homme.

C’est ainsi que semble se débrouiller bon nombre de Camerounais. Entre petits métiers et activités secondaires, chacun semble avoir sa formule pour manger tous les jours. Heureusement, depuis l’atteinte de l’Initiative pays pauvre très endetté par le Cameroun, le gouvernement a fait de la réduction de la pauvreté sa principale priorité. En facilitant l’accès du grand nombre à l’éducation, l’habitat et aux soins de santé. Certes beaucoup reste à faire, mais des pas importants ont été marqués dans cette lutte ces dernières années.

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