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Dossier de la Rédaction

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Le recensement en ligne des agents publics prorogé d'un mois

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative fixe la nouvelle date butoir de l’opération au 10 novembre 2011.

Démarrée depuis le 10 août dernier, l’opération d’enregistrement en ligne des agents publics lancée par le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative devait, en principe, prendre fin le 10 octobre dernier. Mais les réalités du terrain, liées à la couverture du territoire par le réseau Internet et à la maîtrise par les agents publics de l’outil informatique, ont pesé de leur poids. Fonctionnaires, contractuels et agents de l’Etat ont donc jusqu’au 10 novembre prochain pour donner chacun la preuve de sa présence à un poste de travail précis dans une structure bien déterminée, et justifier par là son salaire. Cette opération qui s’effectue uniquement sur le Net devrait permettre aux pouvoirs publics, d’une part de consolider le recensement fait dans le cadre de l’assainissement du fichier solde et personnels de l’Etat, et d’autre part, de suivre les mobilités des agents publics et d’évaluer en permanence les besoins en personnels.



Interview

« Permettre la parfaite maîtrise des effectifs et de la masse salariale »

Augustin Essoh, Chef de la division des études, de la prospective et du contrôle des effectifs au Minfopra.


Pourquoi la prorogation du délai accordé aux agents publics pour leur recensement en ligne ?

Trois facteurs sont à la base de ce report. D’abord la faible maîtrise de l’outil utilisé, car faut-il le rappeler, le recensement en ligne nécessite que les agents en ligne disposent d’un ordinateur et d’une connexion Internet, mais qu’en plus ils aient une parfaite maîtrise de ces deux outils. Tel n’est malheureusement pas le cas pour tous les agents publics. Le deuxième facteur, c’est la faible couverture des zones rurales. Là également c’est clair : en regardant la pénétration de l’outil Internet et de l’ordinateur dans nos villes et campagnes, on se rend bien compte que la plupart ne sont pas couvertes en technologies de l’information et de la communication. Or nous savons très bien que beaucoup d’agents publics exercent comme enseignants, infirmiers, agents de l’Etat dans les zones rurales. Conscients donc des difficultés qu’ils ont à accéder à l’outil Internet, nous avons compris qu’il leur serait difficile de se faire recenser en ligne dans les délais prescrits. Le troisième facteur, c’est le contexte national marqué par une intense activité politique qui a cours ces derniers temps, et qui a focalisé l’attention des citoyens de notre pays, parmi lesquels figurent les agents publics. Tous ces événements, pris en compte, ont amené le ministère de la Fonction publique à proroger le délai de recensement en ligne jusqu’au 10 novembre prochain, pour permettre à tout le monde de se recenser, compte tenu de l’importance des objectifs qui sont visés à travers cette opération.

Quelle évaluation faites-vous du nombre d’agents publics effectivement recensés depuis le début de l’opération ?

A ce jour, l’opération a permis d’effectuer près de 200.000 enregistrements. Il faut toutefois relever dans ce chiffre un certain nombre de doublons dont il faudra débarrasser la base de données. Lorsque les agents publics font leur recensement, certains ne sont pas sûrs de s’être bel et bien enregistrés et de ce fait le refont, ce qui provoque le doublon de l’enregistrement. D’autres peuvent le faire tout simplement parce que dans un premier temps, ils ont voulu tester l’application, et ensuite ils ont procédé à l’enregistrement. Certains encore l’ont fait de manière fantaisiste. Après avoir débarrassé la base de données de tous ces doublons, l’on pourrait se situer en ce moment à environ 150.000 personnes déjà recensées, sur un effectif d’à peu près 200.000 personnels que compte la Fonction publique.

Quel est le but de cette opération, et qu’est-ce qui la différencie des autres recensements effectués au Minfopra jusqu’ici ?

La grande différence de cette opération avec tous les recensements déjà effectués ne tient pas seulement à la forme. En réalité, nous avons pensé qu’il fallait utiliser l’outil Internet pour permettre de mettre en place un mécanisme permanent de suivi des ressources humaines de l’Etat, qui permette de pérenniser et de consolider le recensement fait dans le cadre de l’assainissement du fichier solde et personnels de l’Etat. Cette opération devra permettre une parfaite maîtrise des effectifs et de la masse salariale. Elle devra également permettre de suivre toutes les mobilités affectant les agents publics, de manière à gérer avec plus d’efficacité leurs carrières. Dans le cadre de la planification, il s’agit d’un outil qui devra permettre d’évaluer en permanence les besoins en personnels à court, moyen et long terme, et de pouvoir faire toutes les analyses possibles sur les ressources humaines de l’Etat.

A quoi s’exposent ceux qui n’auront pas effectué leur recensement ?

Le numéro matricule à lui seul ne confère pas le statut d’agent public. Il est important que chaque agent public qui émarge au budget de l’Etat puisse donner la preuve de l’exercice de ses fonctions à un poste de travail identifiable dans une structure bien déterminée. Il s’agit donc, pour chaque agent public, de donner la preuve de son appartenance à une structure, de donner la preuve de sa présence à son poste de travail et de justifier son salaire. Donc ceux des agents publics qui ne se seront pas fait enregistrer montreront par là qu’ils ne font pas partie des effectifs de la Fonction publique et s’exposent donc à toutes les sanctions possibles, la première étant une suspension de salaire.

Quelles dispositions prenez-vous pour éviter les enregistrements fantaisistes ou frauduleux?

Vous me donnez là l’occasion de préciser que cette opération va se dérouler en trois phases. La première phase c’est celle qui se déroule en ce moment, et qui permet à chaque agent public de se recenser sans intermédiaire et de remplir le formulaire en ligne. La deuxième va consister en une validation des données par les responsables des structures. Parce qu’il faut le dire, la maîtrise des effectifs de la Fonction publique doit passer par la maîtrise des effectifs de chaque structure. Cette deuxième phase terminée, une ultime phase va consister en des contrôles inopinés, pour permettre de s’assurer que la validation qui a été faite par les chefs de structures est exacte. Et les responsables qui vont valider des données de manière fantaisiste au sujet de leur personnel s’exposent à leur tour à des sanctions.

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