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Dossier de la Rédaction

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Fair-play

Jusqu’ici, le processus de l’élection présidentielle 2011 s’est déroulé dans une remarquable sérénité globale. Prenant le relais de la Commission nationale de recensement général des votes dont les travaux se sont achevés lundi, la Cour suprême, siégeant comme Conseil constitutionnel, s’attèle dès demain à vider le contentieux postélectoral avant de proclamer les résultats du scrutin du 9 octobre dernier. L’atmosphère de sérénité observée dans l’ensemble depuis l’entame du processus semble, hélas, ne pas convenir à tout le monde. On ne saurait comprendre autrement la sortie, ces derniers jours, d’acteurs politiques appelant rien moins qu’à une révolte au cas où les résultats de la présidentielle devaient leur être défavorables.

Se réclamant du peuple camerounais, une certaine « plate-forme d’associations de la société civile et des partis politiques » s’est fendue, le 13 octobre dernier, d’une « déclaration du peuple camerounais souverain » selon laquelle « la paix, si chère à notre pays, est fortement menacée [par] un ensemble d’irrégularités et dysfonctionnements de nature à discréditer le scrutin et remettre en question les résultats qui peuvent en être attendus ». Sur la base d’une série de 13 récriminations, les signataires de la fameuse déclaration, qui pointent du doigt ELECAM qui aurait volontairement entretenu ces irrégularités au service du régime, exigeraient l’annulation pure et simple du scrutin du 9 octobre dernier. Figurent en bonne place parmi les signataires du brûlot : Ni John Fru Ndi du SDF, Jean-Jacques Ekindi du MP, Adamou Ndam Njoya de l’UDC, Bernard Muna de l’AFP, Albert Dzogang de La Dynamique, Edith Kahbang Walla du CPP et Jean de Dieu Momo du PADDEC. Ces sept personnalités ont la particularité de faire partie des 18 sur 23 candidats à la présidentielle qui, le 20 septembre dernier, ont adopté le Code de bonne conduite initié par Elections Cameroon en vue de la tenue d’une élection transparente et apaisée.

Est-il besoin de rappeler les engagements sur la base desquels les signataires du Code de bonne conduite sont entrés en campagne électorale et ont participé au scrutin du 9 octobre dernier ? Reconnaissant l’élection comme seul moyen légitime de conquête du pouvoir en démocratie, ils entendaient notamment : « soutenir la tenue d’élections libres, ouvertes et transparentes, en maintenant entre eux un climat de confiance, de tolérance et de respect mutuel » ; « respecter le verdict des urnes et n’utiliser que les voies de recours prévues par la loi, en cas de contestation des résultats des élections » ; « respecter les décisions devenues définitives par les institutions chargées du contentieux électoral ».

Au regard des engagements clairs qui précèdent, le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est en connaissance de cause que tous les candidats à la présidentielle sont entrés dans la compétition électorale. Pour autant, chacun mesure les risques que font courir à notre pays ceux des leaders politiques qui ont, un peu à la légère, entrepris de jeter aux orties les exigences de fair-play auxquels ils ont pourtant souscrit. Certes en démocratie, les revendications font partie du jeu politique ; mais personne ne sortirait gagnant d’une surenchère pouvant déboucher sur toutes sortes d’incertitudes. Le fair-play escompté de la part des acteurs du processus électoral en cours consiste aussi et surtout à « faire confiance à notre justice ». C’est à la même justice, dont on s’est réjoui hier qu’elle ait réhabilité deux candidatures invalidées par ELECAM, qu’il revient d’arbitrer en dernier ressort, après avoir, en toute sérénité, examiné les 20 recours introduits auprès du Conseil constitutionnel.

 

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