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Dossier de la Rédaction

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Le Service bancaire minimum garanti s'applique en demi-teinte

Après avoir longtemps souffert du prélèvement de certains taux dans son compte-chèques, Ariane M. a voulu se rassurer que la mesure du ministre des Finances instituant le Service bancaire minimum garanti (Sbmg) était effectivement appliquée. C’est ainsi que mardi dernier, elle se rend dans sa banque et demande son relevé de compte des quatre derniers mois. Une fois le document en sa possession, elle consulte son gestionnaire de compte qui lui confirme effectivement la suppression de certains frais. Notamment dans le paiement par carte bancaire auprès d’un commerce au Cameroun ou encore le paiement par chèque. Mais Ariane M. a été surprise de constater que les frais pour l’établissement de son relevé de compte sont passés de 500 Fcfa à près de 2000 Fcfa.

Selon le président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), Pascal Rebillard, depuis le 1er juillet 2011, le Sbmg est appliqué dans l’ensemble des banques au Cameroun. Ce service a été institué par le ministre des Finances le 13 janvier dernier afin de rendre gratuit un package d’une quinzaine de prestations que les banques doivent offrir à leur clientèle de particuliers. Ces derniers ayant ouvert des comptes de dépôt (compte-chèques) dans lesquels sont généralement domiciliés leurs salaires. Entre autres services, la délivrance du relevé d’identité bancaire ; la délivrance gratuite des chéquiers, des livrets d’épargne et des formulaires de retrait d’espèces ; la délivrance d’une attestation de non-redevance ; le paiement par chèques ; le retrait de billets dans les guichets automatiques bancaires, etc.

Pour autant, explique Robert Tangakou, expert financier, cette mesure n’est pas efficace dans la pratique. « Le but recherché par le Minfi était de diminuer le poids des commissions sur les comptes de dépôt des salariés. Mais les banques, qui sont des entreprises commerciales avec des conseils d’administration, s’étaient habituées à un certain niveau de bénéfices. Elles ont légèrement augmenté le coût de certaines commissions qui existaient déjà avant et dont les montants ne sont pas homologués. Ce qui leur permet de redéployer un peu le manque à gagner relatif occasionné par la mesure du Minfi », confie Robert Tangakou.

Hormis les frais pour le relevé de compte, d’autres services à l’instar de la commission de mise en place du crédit, des frais d’assurance pour un crédit, ou encore le fonds de garantie, ont connu également une légère hausse dans certaines structures bancaires de la place. Selon l’expert financier, le Minfi devrait, en collaboration avec la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), contrôler le montant des commissions avant l’application de la mesure et après, pour identifier les commissions qui ont augmenté et voir comment les contenir.


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