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Dossier de la Rédaction

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Issa Tchiroma: « Ces appels n’ont aucune chance de prospérer »

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication parle de "La déclaration de Yaoundé".

Monsieur le ministre, quel bilan dressez-vous au terme de votre passage dans différents médias basés dans la ville ?

Le bilan est très positif. Auprès de la presse, toute la presse. Nous avons donc trouvé auprès de ces acteurs un accueil chaleureux, une oreille attentive prête à relayer le discours du gouvernement. Je suis donc venu à Douala au lendemain du travail que j’ai effectué à Yaoundé, où j’ai eu l’occasion de visiter les TV. Vous savez que vous êtes des faiseurs d’opinions. Vous détenez donc un pouvoir, parce que, par la parole, la plume, l’image, on construit comme on détruit. Notre nation aujourd’hui a besoin plus de bâtisseurs que de bulldozers.

Peut-on considérer que c’était une visite pour distribuer les bons et mauvais points ?

En vérité, j’ai voulu me servir de supports de communication pour interpeller vos auditeurs, vos lecteurs, vos téléspectateurs, vos internautes, pour interpeller les uns et autres. D’abord, leur demander de faire des efforts pour une lecture événementielle, une introspection, pour qu’à la lumière de ce qui s’est passé sous d’autres cieux, que chacun tire une leçon. Je ne suis pas venu ici parce que la presse n’a pas respecté l’orthodoxie événementielle. Mais pour dire à cette presse, dites ce que vous avez vu, faites un effort de consulter l’histoire. Depuis l’avènement de la démocratie, nous avons eu quatre consultations présidentielles. En 1992, l’élection était organisée par l’administration territoriale. Nous faisions partie de cette opposition pure et dure, radicale, nous avons dénoncé en son temps le système de grands électeurs, parce que c’était l’administration, des chefferies traditionnelles qui organisaient cette élection. En 1997, on est passé à une organisation conjointe de l’AT et de l’ONEL, l’organe chargé de récolter les revendications des acteurs afin d’apporter les rectificatifs possibles. Ça a été également le cas en 2004. Et puis aujourd’hui, nous partons de l’ONEL pour un organe indépendant. Et pour la première fois, on a organisé l’élection présidentielle, sans citer les autorités administratives. Ça atteste donc qu’il y a une amélioration notable. La présence des 23 acteurs, contrairement aux prétentions, aux accusations fallacieuses venant de la presse extérieure qui prétend que le Cameroun est une dictature sanguinaire, une oppression, est un pied de nez à ces mensonges. Avoir 23 candidats atteste de la vitalité et de la robustesse de notre démocratie. Ainsi que de la solidité de nos lois.

Justement, que pensez-vous concrètement de la presse étrangère?

La presse étrangère s’investit dans le rôle disproportionné, d’être la conscience universelle, le donneur de leçons et le directeur de consciences. Si encore il y avait superposition entre sa description et la réalité, nous aurions compris. Dans un pays où vous avez 300 partis politiques, 15 télévisions, près de 150 radios, une presse abondante qui ne ménage personne, y compris le chef de cette nation, on ne peut pas parler de dictature. Dans une compétition où vous avez 23 candidats, on ne peut pas parler de dictature. Donc, cette presse-là qui dit du mal de la nation et de son chef, a des visées. Elle aime nos richesses, veut nous instrumentaliser, remettre en cause l’ordre établi. Parce que seul le chaos permet d’effectuer les trocs qu’ils veulent, c’est-à-dire l’échange de la quincaillerie contre la matière première dont notre pays recèle, l’or, le diamant, le pétrole. La seule façon pour eux de vendre les armes et les munitions dont ils disposent c’est naturellement d’aller là où il y a le désordre. Mais les Camerounais, instruits, n’accepteront pas. Ce que nous déplorons au niveau du gouvernement, c’est que les 23 acteurs connaissent la règle du jeu. Lors de la prestation de serment des membres d’Elecam, tous ces acteurs étaient présents. Et cette présence est une caution à cet organe. Et nous avons dit en son temps, accordons à cet organe le bénéfice du doute. Aujourd’hui, probablement mauvais perdants, ils dénoncent ce que hier ils avaient cautionné, au motif que ces élections ont été mal organisées. C’est à ce niveau que nous demandons : sont-ils de très bonne foi, ou alors relaient-ils la volonté de cette presse, elle-même instrument des forces tapies dans l’ombre qui veulent nous détruire ? Donc, dans ces 23, il y a en a 7 qui se sont détachés et qui demandent aux Camerounais de se manifester. Les Camerounais attendaient un candidat unique de l’opposition, ils ont refusé. Ils disent, soyons unis, non pas pour la prochaine élection, mais immédiatement pour remettre en cause la nature de la paix, de la concorde, créer le désordre afin de détruire le peu que nous avons.

Et les populations ?

Les Camerounais ne sont pas dupes. Les Camerounais savent que 2012 sera ce grand chantier. où les poses de première pierre se multiplieront, où la création de richesses et d’emplois connaitra des pics. On se demande même s’il y aura suffisamment de main-d’œuvre. C’est ce moment là que ces sept ou six personnes choisissent pour remettre en cause nos acquis. Ça ne marchera pas.

A quelques jours de la proclamation des résultats, quel message avez-vous à adresser aux populations camerounaises, particulièrement celles de Douala ?

Nous sommes une très grande et belle nation. Mon message d’abord s’adresse à la jeunesse, et là je ne fais que répéter ce que le chef de l’Etat a dit. Il a dit à nos enfants, faites preuve d’audace et de créativité. Il a dit à la jeunesse, préparez-vous à prendre notre relève, y compris la sienne, venez m’aider à construire le Cameroun dont demain vous serez les héritiers. Et comme un seul homme, qu’elle accompagne le chef de l’Etat dans sa mission. Son seul rêve c’est de sortir de la terre des richesses, clé essentielle qui lui permettront d’entrer dans l’histoire par la grande porte. Il faudrait donc que cette jeunesse n’écoute pas ce que les marchands de rêves et d’illusions instrumentalisés, ou bien parce que c’est leur baroud d’honneur, leur disent. Naturellement, le chien aboie, la caravane passe.

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