Malgré l’installation de nouveaux panneaux de sensibilisation par le ministère des Transports, les automobilistes tardent à changer de comportement.

« Pas d’alcool au volant. Respectez les limites de vitesse. Pas de téléphone en conduisant. Priorité à la prudence.» Tels sont, entre autres, les messages véhiculés par les nouveaux panneaux de sensibilisation du ministère des Transports (Mint), pour la lutte contre les accidents de la circulation. Depuis leur installation dans les agences de voyage, les centres de contrôles techniques et les entrées des villes de Douala et de Yaoundé pour cette première phase, ils ne semblent pas encore produire les effets escomptés. Sous ces outils de mobilisation contre les accidents de la route, les conducteurs, responsables de 70% de ces incidents, continuent de fouler au pied ces appels à la conscientisation. Ces invites au changement de comportement du Mint.

Et c’est très souvent qu’un automobiliste à vive allure est aperçu avec un téléphone à l’oreille. Et d’autres sans permis de conduire et ne maîtrisant aucune notion de dépassement, s’agitant sur la voie publique. Tous les jours, cette catégorie de conducteurs ne respectant pas les règles de conduite-automobile (excès de vitesse, surcharge des véhicules, conduite en état de fatigue ou sous l’emprise de l’alcool), vient ébranler tout un arsenal de mesures mis en place par le Mint pour réduire les accidents sur nos routes.

Conséquence, plus d’un mois après l’installation de ces panneaux de sensibilisation, des accidents, ayant pour cause principale l’imprudence des chauffeurs, se produisent sur nos grands axes routiers et même en plein centre ville, comme ce fut le cas dimanche dernier à Yaoundé. Seul dans son véhicule et ivre mort, un automobiliste est allé percuter le mur de l’hôpital de la Garnison militaire. Pourtant, à un jet de pierre de là, peu avant la voirie municipale, un panneau inévitable convie de jour comme de nuit, tous les usagers à faire attention.

Mais tout compte fait, le Mint ne semble pas prêt à jeter l’éponge au regard des plus de 1200 morts et 5000 blessés enregistrés l’année dernière au Cameroun. Après entre autres actions, l’introduction du recyclage périodique obligatoire des chauffeurs professionnels, l’obligation de passer par une auto école pour avoir un permis de conduire, l’usage des alcootests et des radars de contrôle de vitesse, et cette autre campagne de sensibilisation, ce département ministériel entend, dans les jours à venir, intensifier les contrôles et la répression des contrevenants.