Mais Maikano Abdoulaye manquera d’abord au Cameroun, le pays qu’il aura servi jusqu’au dernier jour. Parti de Gaschiga dans l’arrondissement de Demsa pour la France, en passant par Garoua, il s’est illustré, dans sa jeunesse, par une soif de connaissances. Après avoir obtenu un baccalauréat en sciences expérimentales, le jeune boursier va opter pour la médecine vétérinaire. C’est ainsi qu’il intègre en 1958, l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse. En 1964, il en ressort major de sa promotion. De retour au Cameroun, il est affecté à Maroua comme adjoint au chef secteur élevage du Nord. En 1966, il devient directeur de l’élevage au secrétariat d’Etat à l’Elevage. En 1970, il embrasse les fonctions gouvernementales. Le voilà ministre de la Fonction publique fédérale. Deux ans plus tard, il est fait ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire. En 1975, le chef de l’Etat lui confie le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales. En 1978, il est de retour au ministère de la Fonction publique et en 1980, il est nommé ministre des Forces armées, puis promu en janvier 1982, ministre d’Etat chargé des Forces armées, poste qu’il occupe jusqu’en 1983.
Après le gouvernement, il revient aux affaires en 1985, comme directeur général du Laboratoire national vétérinaire (Lanavet). Il quittera les avant postes en 1996 pour sa retraite. De ce repos, il est appelé à nouveau dans la gestion des dossiers. Un décret du président de la République fait de lui le délégué du gouvernement auprès de la Commune urbaine à régime spécial de Garoua. Il quitte ce poste en 2009. Depuis lors, le chef de l’Etat l’a nommé ambassadeur itinérant. Un sage quitte la scène. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, a effectué le déplacement de Garoua hier, pour présenter les condoléances à la famille de l’illustre disparu.