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Dossier de la Rédaction

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Des immeubles « blindés » contre les acheteurs véreux

Il n’est pas rare de lire des avertissements sur des maisons au cœur de différends fonciers.

Avant cet avertissement aux acquéreurs d’immeubles qui s’y aventureraient, il y avait là une plaque signalant la présence d’une église pentecôtiste. Au bord de la route qui dessert le lieu dit « Tam-tam Week-end » en venant de la « Chapelle Nsimeyong » à Yaoundé, cette longue bâtisse aux allures d’entrepôt est entourée d’une palissade. Et frappée d’une annonce sur un bout de contreplaqué imprimé du message : « propriété privée avec titre foncier, accès interdit, pas à vendre ». Depuis quand les lieux ont-ils changé de destination ? Qui les occupe ? Un voisin préfère ne rien dire. « Quand on ne sait pas, on se tait », lâche-t-il, un sourire énigmatique.

A quelques kilomètres de là, face à la station-service voisine du pont de la gare à Mvog-Ada, une plaque similaire lance un avertissement plus concis. « Immeuble non vendable. Attention aux arnaqueurs. » Au fronton de cet immeuble presque achevé mais déjà ancien de deux étages, il est difficile de ne pas voir l’annonce de prévention. Ecrite en respectant les règles grammaticales, avec des caractères de sérigraphie, elle jure avec une homologue que l’on rencontre à l’une des sorties de Yaoundé, peu après Emana. « Cette maison n’est pas à vendre. Tampis (sic) pour les acheteurs. » Une autre à Essos déclare : « Interdit de vandre (sic) la concession familiale ». Les deux bâtisses ainsi « protégées » ne paient pas de mine pourtant.

Richement dotées ou modestement construites, ces concessions partagent donc le même souci. Se protéger des acquisitions irrégulières. Eric Kamgnia, cadre dans une compagnie d’assurances explique que sa demeure familiale, non loin du carrefour Kayo Elie à Douala, a subitement été vendue et détruite avec d’autres villas alentour. « On n’a même pas eu le temps de comprendre que c’était du sérieux, témoigne M. Kamgnia. Un homme d’affaires est venu avec ses bulldozers, protégés par des gendarmes et quelques gros bras. Cela s’est passé quelques jours seulement après une sommation d’huissier. On a appris plus tard que le différend sur l’escroquerie foncière qui opposait les habitants des lieux à d’anciens vendeurs, s’était résolu au tribunal à notre insu. »

Quand des escrocs ne se sont pas chargés de préparer la casse, les successeurs à tel héritage déclenchent les hostilités. «Nous sommes en indivision. Vous avez bien vu la plaque non ? », demande d’ailleurs une des copropriétaires supposée d’un des immeubles sus mentionnés au cœur d’une querelle.


 

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