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Dossier de la Rédaction

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L’Appel au peuple

Avec l’élégance des vainqueurs, le tout nouveau président réélu du Cameroun n’a pas attendu sa prestation de serment devant le peuple qui venait de le plébisciter dans les urnes à une très confortable majorité, pour remercier les électeurs et les acteurs du processus électoral, et appeler tous les Camerounais de bonne volonté au rassemblement derrière son projet de société, les Grandes Réalisations.

Après des semaines d’incantations lyriques - campagne électorale oblige! - d’invectives, de promesses, et de surenchère politicienne, le message de Paul Biya sonne ici comme un appel à prendre de la hauteur et à ouvrir une nouvelle page. Le jeu démocratique est en effet meublé de séquences, elles-mêmes rythmées par les élections, où l’action succède à la réflexion et prépare parfois à la confrontation ou au compromis. Quand retentit le gong de fin de partie, les acteurs doivent sans tarder se mettre au travail.

Pour le président réélu, se mettre au travail, c’est d’abord procéder au rappel à l’ordre de ses propres troupes, peut-être grisées par l’éclat de la victoire, afin qu’elles se ceignent les reins pour entreprendre sans tarder la construction pour de vrai d’un Cameroun meilleur, celui-là même qu’elles ont fait miroiter au peuple, à travers le pays, tout au long de la campagne.

Les foules, hier séduites par les promesses des Grandes Réalisations, et la perspective d’une société moderne et égalitaire, ont voté à une large majorité le candidat Biya. Mais elles pourraient se montrer très vite impatientes et même blasées, si les fruits tardaient à porter la promesse des fleurs, dans un contexte où elles ont déjà consenti bien des sacrifices. Le président Biya ne le sait que trop bien. C’est pourquoi, au-delà de la fierté de la victoire, il garde une conscience aiguë de la lourdeur de la tâche et de l’urgence des résultats.

Mais se mettre au travail c’est aussi, pour l’élu adoubé par le suffrage universel, le devoir de rassembler, d’apaiser, et de remobiliser toutes les tendances de la société camerounaise, afin de conduire dans le consensus et le dialogue les nouveaux défis de ce septennat. Et ils sont nombreux : croissance économique, emploi, construction d’infrastructures urbaines et rurales dans tous les domaines, accès universel aux soins de santé et à l’éducation, lutte contre la corruption, démocratie et état de droit, restauration des valeurs morales et de l’ordre, égalité des hommes et des femmes, etc.

Ces travaux d’Hercule conçus depuis le dernier septennat, ne sauraient se réaliser sans l’engagement, je dirais même, sans l’enrôlement de tous les citoyens, pour emprunter au langage martial. Ainsi, six fois dans ce texte très condensé, Paul Biya prononce le mot « ensemble ». On ne peut mieux marteler son credo en une nécessaire union de tous les Camerounais, union conçue comme un pré requis et comme un vecteur, union sans laquelle nous voguons, comme Sisyphe, vers un introuvable rivage et une improbable victoire.

Place donc à la fédération des cœurs et des énergies, à l’union sacrée derrière le président réélu, pour lui donner toute latitude dans la phase difficile mais non moins passionnante qui va commencer : celle de l’action.

C’est le sens de cet appel… au peuple.

 

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