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Dossier de la Rédaction

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L'ingéniosité camerounaise en exposition à Youndé

C’est la capacité technologique d’un pays qui détermine sa capacité de production, de croissance et de participation aux échanges économiques mondiaux.

Le Cameroun est la figure de proue de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Mais les performances de son tissu industriel sont encore médiocres. Suffisant pour faire affirmer à Badel Ndanga Ndinga, ministre de l’Industrie, des Mines, et du Développement technologique (Minmidt), qu’au Cameroun la recherche séduit, l’engagement à protéger progresse, mais au niveau de la valorisation, « le bât blesse ». Or, c’est justement sur cette valorisation des résultats de la recherche que bien des pays développés bâtissent leur hégémonie. Le Cameroun en est encore réduit à importer toutes les technologies nécessaires à ses avancées économiques. Pourtant, le contexte actuel est marqué par l’inéluctable passage des grandes ambitions aux grandes réalisations. Des grandes réalisations réputées grandes consommatrices de technologies.

Les technologies développées ailleurs ont certes la possibilité d’offrir au Cameroun des solutions, mais ce ne sera jamais à l’avantage de l’économie nationale. Il y a d’abord un problème de valorisation et de mise en confiance du génie créateur national. Les inventions et les innovations sont en général des réponses d’un consommateur à un problème donné. Il sommeille en toute personne un potentiel créatif qui se réveille souvent une fois la personne butée à un obstacle. Il s’agit donc souvent de solutions qui répondent de manière très adéquate aux problèmes techniques d’un environnement précis que le chercheur a pris la peine d’observer, d’étudier et d’expérimenter.

Il y a ensuite un problème de promotion et de valorisation de la main d’œuvre locale. Le chômage est certainement l’un des brasiers majeurs sur lesquels s’allument facilement les crises mondiales de l’heure. Avec un tissu industriel fort, ce sont des emplois pour tous ou presque. Les travailleurs ont la possibilité de se maintenir à un niveau de compétence concurrentiel. Plus de travailleurs, c’est forcément plus d’impôts pour l’Etat, la possibilité d’un foisonnement constant d’idées nouvelles et un dynamisme économique et social dont le potentiel sera toujours renouvelé.

La troisième raison pour laquelle le Cameroun gagnerait à soutenir la valorisation de son génie technologique se trouve dans la valeur des brevets d’invention. Ce qui pose le préalable de protection de ces inventions au niveau des organisations en charge de la propriété intellectuelle. « La protection est déterminante. La plupart des pays développés ou émergents, comme la Chine, se sont fondés sur la protection de la propriété intellectuelle et industrielle, c’est une étape nécessaire », a expliqué le Minmidt. Les brevets sont des titres de propriété dont le chercheur peut jouir soit en les louant, soit en les vendant. C’est, par exemple, en vendant d’autres titres de propriété que le japonais Toyota a eu les fonds pour développer la marque de voiture qui a fait de lui l’un des géants mondial de l’automobile. Plus une entreprise possède des brevets d’invention, plus elle a des chances d’être mieux cotée à la bourse, en attendant toutes les autres retombées que cela implique. La pratique de « veille technologique » est ainsi devenue l’apanage de pirates qui se font énormément de sous sur le dos des chercheurs peu expérimentés. Le Cameroun l’a compris et semble décidé à déployer la machine pour préserver ce qui lui revient de droit : le génie de ses fils.


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