C’est la somme que l’Etat a déboursée entre janvier et octobre 2011 pour éviter la hausse du coût des hydrocarbures dans les stations services.

« La somme cumulée de la subvention accordée par l’Etat à la consommation des produits pétroliers au titre des dix premiers mois de l’exercice 2011 s’élève à 261 milliards de F ». L’information est contenue dans la note de conjoncture de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) du mois d’octobre 2011. En clair, c’est une nouvelle qui vient expliquer pourquoi les prix de l’essence super, du pétrole et du gaz domestique ne changent pas depuis trois ans dans les stations services au Cameroun.

Le gouvernement continue donc de subventionner la consommation des carburants malgré les fluctuations que connaissent les prix des hydrocarbures sur le marché international. Ces prix dépendent de trois facteurs majeurs. D’abord le cours du Brent, un acronyme pour désigner (Broom, Rannock, Etive, Ness et Tarbert), les éléments constitutifs du pétrole de référence en Mer du Nord. En suite, la parité du dollar par rapport au franc Cfa. Par exemple entre le 15 août et le 14 septembre 2011, le dollar est passé de 460,06 à 462,44 F. Une réévaluation du dollar qui se justifie par l’appréciation de cette monnaie par rapport à l’euro auquel le franc Cfa est rattaché. Cette situation résulte des problèmes de la crise de la dette auxquels font face plusieurs pays de la zone euro. Troisième et dernier facteur, les cotations internationales des produits raffinés. Or, ces cotations fluctuent au gré de l’humeur des marchés. « Dans le souci à la fois de ménager le pouvoir d’achat des consommateurs camerounais et de lutter contre l’inflation, le gouvernement a mis en place une politique de blocage des prix », lit-on dans la publication de la Csph. Les Camerounais doivent être préservés, au maximum, des contrecoups de la valse des prix des carburants.