Presqu’une semaine après, la nouvelle continue d’alimenter les conversations dans l’établissement. Après des recoupements effectués au lycée, les faits se sont produits vendredi dernier en mi-journée. Des surveillants constatent la présence de quatre élèves (deux de classes 1ère et deux autres en 4e) derrière le bâtiment des classes terminales, une zone jugée suspecte. Les surveillants savent que des élèves s’y cachent souvent pour jouer aux cartes et aux jeux de hasard. « Chaque fois qu’un élève se trouve dans cette zone, directement on va vers lui », apprend-on. Les suspects sont pris dans l’étau des surveillants. Ces derniers constatent que deux élèves fument de la cigarette, avant de se rendre compte d’une odeur suspecte. Les surveillants saisissent les sacs des élèves. En les fouillant, ils sortent des stupéfiants. Les enfants passent aux aveux. Ils affirment qu’il s’agit du « gué », ou chanvre, contenu dans un bocal gris avec un bouchon noir. C’est de la « cendre de drogue » d’après les explications d’un des élèves. « On la calcine et on récupère sa cendre », ajoute un autre aux responsables.
Durant le conseil de discipline où les élèves sont traduits, l’un des incriminés explique qu’il s’agissait d’une commande faite par sa sœur qui se trouverait à l’étranger. Il avoue même qu’il ne s’agit pas de la première fois. Par ailleurs, les responsables du lycée récupèrent une bouteille en plastique de boisson gazeuse contenant du vin rouge, dans laquelle il y a également du chanvre indien. Le tout étant accompagné d’une mesurette pour la consommation. Afin de dissimuler les odeurs, les quatre élèves fumaient avec un bâton en fourche, pour ne pas toucher leurs cigarettes directement. Ainsi, pas de trace sur leurs doigts. De même, ils avaient des bonbons et des déodorants pour se parfumer. Les élèves seront confinés dans une pièce, puis le proviseur contactera les responsables de la gendarmerie de Bonanjo pour constater les faits, et convoquer leurs parents. Depuis mardi, le conseil de discipline a mis les élèves à la disposition de ladite gendarmerie où les enquêtes se poursuivent. « Pour des actes aussi dangereux, ils ne pourront plus revenir ici comme élèves », déclare fermement le proviseur du lycée Joss.
