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Dossier de la Rédaction

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Une session si peu ordinaire

Demain sera un grand jour au Palais de Verre de Ngoa Ekellé. C’est le cas de le dire, les parlementaires vont se retrouver à l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour leur dernière session ordinaire de l’année, qui en compte trois, celles de mars, de juin et de novembre. Traditionnellement, la session ordinaire de novembre est consacrée essentiellement au vote du budget annuel de l’Etat pour l’exercice suivant.

Pourtant, compte tenu des événements majeurs pour la vie de la nation qui auront pour cadre l’auguste assemblée, cette session ordinaire de nom seulement va revêtir cette année un caractère tout à fait spécial. Et cela pour trois raisons principales. Tout d’abord, l’événement-phare (qui n’a lieu que tous les sept ans) de cette session sera la prestation de serment, devant les élus de la nation et les membres de la Cour suprême, du président de la République, élu du peuple à l’issue du scrutin présidentiel du 9 octobre dernier. Cet acte légal et solennel dans toute démocratie va consacrer l’entrée en fonction du nouveau Chef de l’Etat et marquer le début de la mise en œuvre de son programme de campagne qui lui a permis de rallier la majorité des suffrages de ses concitoyens autour de son nom.

A ce propos, on sait que le président Paul Biya, candidat à sa réélection a battu campagne sur le thème principal de l’avènement du chantier des « Grandes Réalisations » dès le début de l’année 2012. Or, qui dit mise en œuvre d’un chantier quel qu’il soit, dit nerf de la guerre. Et ici le nerf de la guerre comme partout ailleurs, c’est d’abord l’argent frais disponible pour la réalisation effective des projets prévus pour booster le développement du Cameroun pour en faire un pays émergent à l’horizon 2035 selon la vision politique du président Paul Biya. D’où la troisième raison essentielle pour laquelle cette session ordinaire sera tout à fait particulière car c’est l’Assemblée nationale, cadre de cette cérémonie solennelle de prestation de serment du président élu, qui se prononce sur la répartition de l’enveloppe budgétaire. Il en découle naturellement que cette session ordinaire de l’Assemblée nationale consacrée au vote de la loi de finances 2012, sera la première qui aura à charge de donner les moyens conséquents pour la mise en œuvre des « Grandes Réalisations » dès le début de l’exercice budgétaire, l’année prochaine.

D’un autre point de vue, mais dans la même dynamique, cette session budgétaire fera également date dans l’histoire parlementaire parce qu’elle sera la toute première à mettre en expérimentation le concept du budget-programme. Ce concept intègre la vision du développement à court et à long termes. Il s’agit d’affecter les crédits non seulement en fonction des besoins, mais aussi sur la base des objectifs à atteindre. 2012 sera ainsi une année expérimentale sur une période de trois ans. Il ne sera donc plus question de budget moyens dont le crédit était mis à disposition sur la base de la structuration administrative et où les dépenses publiques étaient alors gérées sous forme de lignes budgétaires. Concrètement, en 2012, l’accent sera mis sur le renforcement des programmes de développement énergétiques, la construction des infrastructures de transport et de télécommunications, la réalisation des projets agricoles et le renforcement du processus de la décentralisation qui doit être achevé en 2015. Autant de questions majeures au menu de cette session de novembre, décidément peu ordinaire.

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