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Dossier de la Rédaction

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Un signal fort

La session parlementaire qui s’ouvre ce matin à l’Assemblée nationale se tient dans un contexte particulier. Intervenant à quelques semaines de l’arrêt des engagements sur le budget de l’Etat et à quelques jours de la prestation de serment du président réélu, elle va donner une plus grande lisibilité au contenu du budget-programme qui constitue une nouvelle approche en matière d’élaboration et d’exécution de la dépense publique, ouvrant, par conséquent, de nouvelles perspectives à la politique des « Grandes Réalisations » présentée comme la lanterne du nouveau septennat. A ce titre, l’opinion nationale et les partenaires au développement, seront particulièrement attentifs à l’examen et l’adoption du projet de la loi des finances 2012 déposé par le gouvernement. Du contenu des discussions jusqu’au vote final, on pourra se faire une meilleure idée de ce qui attend le Cameroun dans les mois et les années à venir, notamment en ce qui concerne le lancement effectif des grands chantiers d’infrastructures dont les effets d’entraînement sur l’économie sont très attendus. Qu’il s’agisse de l’exploitation minière, des voies de communication, des centrales électriques, des usines ou de la modernisation de l’agriculture, les besoins sont immenses, autant que l’urgence de leur satisfaction. Le premier Camerounais réaffirmera bientôt devant les députés son ferme engagement à faire du Cameroun un vaste chantier dès 2012.

Le budget de l’Etat est l’outil, par excellence, de mise en œuvre de sa politique de développement, à travers la mobilisation et la planification de ses ressources. Compte tenu de la conjoncture politique et du frémissement économique, tout semble indiquer que l’enveloppe globale connaîtra un léger accroissement pour répondre aux besoins en financements divers. Déjà, la circulaire présidentielle relative à la préparation du budget 2012 prescrivait « une vision du développement à court et à long termes ainsi qu’une obligation de résultats et la sécurisation de la fortune publique ». D’où la notion de budget-programme qui va offrir plus de lisibilité à l’action gouvernementale. Il s’agira désormais d’affecter les crédits en fonction des besoins réels mais aussi sur la base des objectifs à atteindre. C’est une approche plus réaliste qui met un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de la dépense. Le budget-programme permet ainsi d’aligner les ressources publiques sur les priorités nationales. Les allocations des ressources se font sur une base annuelle, mais en gardant à l’esprit les objectifs à long terme. La possibilité d’une reconduction tacite de la dotation pourrait favoriser le financement des projets étalés dans la durée ou comportant plusieurs phases. Une solution au sempiternel problème d’abandon des chantiers majeurs.

A ce sujet, un regard rétrospectif sur le taux d’exécution physico financière du Budget d’investissement public (BIP) en cours d’achèvement laisse apparaître de nombreux dysfonctionnements. Dans la plupart des régions, le taux de réalisation est faible. Plus grave, on constate d’importantes disparités selon la nature de la dépense. Alors que les crédits de consommation s’épuisent rapidement, avec un taux d’exécution supérieur à 90 %, le budget d’investissement fait du surplace ou presque. Dans la plupart des régions, la barre symbolique des 50 % est rarement atteinte. On l’aura compris : il est plus facile pour un gestionnaire de crédits de dilapider la fortune publique pour l’achat des rames de papier, des stylos à bille et autres « consommables » plutôt que de financer la construction d’une salle de classe ou d’un pont. Compte tenu des engagements pris et des nombreuses attentes, la présente session budgétaire va marquer un signal fort pour un nouveau départ du Cameroun.

 

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