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Dossier de la Rédaction

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Paradoxal

Là se trouve un paradoxe qui préoccupe jusqu’au sommet de l’Etat : comment le Cameroun, qui aspire à émerger, peut-il se permettre de ne pas utiliser de l’argent affecté à ses projets de développement? Cette situation prévaut aussi bien dans les projets de développent financés par des bailleurs de fonds étrangers, la gestion des ressources issues de l’allègement de la dette de l’Etat, que pour le budget d’investissement public, le Bip.

En ce qui concerne le Bip, plutôt mieux digéré, les 680 milliards de Fcfa prévus pour l’exercice 2010 ont été consommés à 88%, selon les pointages du ministère de l’Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat). Plutôt une embellie, l’administration camerounaise ayant fourni des résultats bien plus décevants par la passé. Ces pourcentages cachent généralement de surcroît, d’autres turpitudes relatives à la qualité des ouvrages réalisés, voire des chantiers inachevés.

L’écart entre la programmation et la réalisation des projets est vécu avec beaucoup d’amertume par les populations bénéficiaires. Or l’on a connu, dans le passé, des cas plus difficilement imaginables aujourd’hui, d’ouvrages non réalisés mais pour lesquels les provisions budgétaires prévues ont été bel et bien décaissées grâce à une chaîne de complicités entre fonctionnaires et fournisseurs, unis dans une véritable association de malfaiteurs. Pour un désarroi encore plus grand des populations.

Remédier à la sous-consommation du Bip prés suppose l’identification des causes. Ces problèmes sont de plusieurs ordres, selon certains experts du Minepat : immaturité des projets, saupoudrage, absence d’un plan objectif visible en matière de programmation, incurie des responsables et personnels impliqués dans les procédures de passation de marchés.

L’immaturité des projets peut être facilement illustrée dans un cas où l’on inscrit au budget la construction d’un bâtiment administratif avant de trouver le terrain devant l’abriter. Le saupoudrage peut consister à affecter à des ouvrages des moyens de loin insuffisants pour leur réalisation. L’incurie des fonctionnaires est surtout matérialisé, pour une raison ou une autre dans un retard à conduire la procédure de passation de marchés, avec, au final, une précipitation en fin d’exercice, avec les dégâts que cela suppose, l’attribution du marché à des prestataires incompétents ou pas d’attribution du tout.


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