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Dossier de la Rédaction

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Cameron Tribune perd l’un des ses anciens vétérans

Journaliste principal hors échelle, ancien chef de la rubrique culturelle de CT, Quentin Otabela Lema vient de nous quitter.

Né comme l’enfant Jésus un 25 décembre, Quentin Otabela Lema n’aura pas l’occasion de fêter cet anniversaire le mois prochain. Si près du but. Notre confrère a rendu l’âme le 2 novembre dernier à Yaoundé, des suites d’une maladie qui le rongeait depuis une bonne demi-douzaine d’années, laissant sa famille et celle de la presse dans le désarroi.

Pour avoir cheminé avec lui pendant un bon quart de siècle, pour avoir souvent partagé avec lui pendant de nombreuses années le même bureau aussi bien au ministère de l’information et de la Culture (MINFOC) qu’à Cameroon Tribune, je puis affirmer que c’était l’un des journalistes les plus talentueux dont la presse écrite camerounaise ait eu à s’enorgueillir. On ne pouvait avoir qu’admiration pour ses idées, son art, sa vaste culture, proche de l’érudition

Voilà certainement pourquoi on lui a confié l’important service « Culture » du grand quotidien national pendant plusieurs années. Un service où émergeaient déjà d’autres figures emblématiques tels le regretté David Ndachi Tagne ou encore Marie Claire Nnana, le DG de la SOPECAM.

Incisif, percutant, voire insolent, mais jamais à court d’idées, il aura donné la pleine mesure de son immense talent lors du putsch avorté de 1984 et surtout lors des années 90, dites années de braise. Son style percutant ne supportait ni caveçon, encore moins des consignes. C’est peut-être ce qui explique qu’il n’ait pu faire des vieux os ni au ministère, ni à Cameroon Tribune, encore moins à Jeune Afrique où jeune stagiaire, il avait pourtant tapé dans l’œil de Béchir Ben Yahmed, le fondateur du groupe Jeune Afrique.

C’est qu’il était très difficile de le faire entrer dans une camisole de force, dans un ordre social qu’il abhorrait. Il écrivait comme il vivait. Sans contrainte. C’était un conteur infatigable, comme ceux de son village là-bas dans la Lekié dans le petit village d’Elig-Mfomo qui l’a vu naître un certain 25 décembre 1952.

Dans le milieu de la presse, nul ne fut plus marginal que ce bout d’homme qui, à près de 60 ans, lisait sans lunettes, avait encore tous ses cheveux et toutes ses dents. C’était un journaliste dont l’humour cocasse cachait une tendresse et une fidélité sans faille. Et voilà que le destin a décidé de boucler en ce 2 novembre 2011 presque dans l’anonymat une vie pourtant prodigieuse. Jeune homme turbulent, Quentin Otabela Lema s’est éteint en patriarche muet au milieu de ses enfants et petits enfants. Il sera inhumé samedi 19 novembre prochain dans son village Elot-Kos par Elig-Mfomo (Lekié).

Etrange destin pour cet homme qui jusqu’à l’adolescence, était destiné au sacerdoce. Comment a-t-il fait pour arrêter de brillantes études entamées en 1973 au noviciat des Jésuites de Cyangugu à Kinshasa, lui qui enfant ne rêvait que d’entrer sous les ordres ? C’est une énigme qu’on n’a jamais pu élucider.

 


 

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