Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Un modèle africain en construction dans le domaine de la Responsabilité sociétale des entreprises

Le Forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises s’est ouvert mercredi à Douala.


Une entreprise a-t-elle entièrement exercé de son devoir une fois acquittée de ses obligations fiscales ? Vraisemblablement non. C’est en tout cas ce que pensent les parties prenantes au Forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) en Afrique. Ici, on pense que les entreprises doivent aussi prendre en compte les questions environnementales et sociales. Pour Martin Abega, secrétaire exécutif du Gicam, la RSE se définit comme l’intégration volontaire des préoccupations sociales, éthiques et environnementales des entreprises dans leurs activités productives et dans leurs relations avec leurs parties prenantes dans le but de construire une économie socialement responsable.

Mais, d’après les résultats de l’enquête sur les pratiques de RSE en Afrique, 42% des entreprises ne possèdent pas de service de développement durable ou RSE. Pour celles qui en possèdent, des services rattachés à la RSE, ceux-ci se traduisent sous la forme de fondations, de pôle de conseils et de formation ou des services d’hygiène, de sécurité qualité et environnement. Par ailleurs, les motivations de ces entreprises pour les pratiques de RSE vont de l’amélioration de l’image de l’entreprise au progrès du dialogue social, en passant par le perfectionnement des conditions de travail et de vie des employés. Cependant, les entreprises ayant une démarche volontaire de RSE consacrent moins de 1% de leur chiffre d’affaires à cette cause.

Au Cameroun, nombre d’entreprises se proclament « citoyennes » dès lors qu’elles accomplissent des actions dans le domaine sanitaire, éducatif, environnemental, etc. Mais pour certains, cela est loin d’être suffisant. « Il ne s’agit pas seulement de faire de grandes campagnes médiatiques dès lors qu’elles font des donations. Beaucoup de grandes structures locales de traitent pas aussi bien leurs employés temporaires, sous-traitants… », confie un expert. « Parallèlement au chiffre d’affaires qu’elle fait, il faudrait que les entreprises prennent en compte de manière aussi forte que la création de la richesse, les questions environnementales et sociales. Il s’agit de la déclaration des salariés à la CNPS en matière de droit du travail, des actions en termes de lutte contre la pollution, etc.

Dans le contexte africain où il y a beaucoup d’informel par exemple, il y a des préoccupations particulières. De même, les parties prenantes de l’entreprise : syndicats, associations, communautés locales, ne sont pas aussi forte que le dirigeant d’entreprise qui a beaucoup de pouvoir en tant que créateur de richesse. Il faudrait voir comment rééquilibrer cela », déclare Thierry Téné, co-fondateur de l’Institut Afrique RSE et l’un des organisateurs de la rencontre de Douala. D’où sans doute le thème des travaux sur la co-construction d’une RSE par l’Afrique et pour l’Afrique. Pour le continent, les enjeux sont entre autres, d’assurer une base de production conforme aux nouvelles normes environnementales, de créer de nouveaux modèles RSE garantissant l’originalité africaine et de permettre la mise en place d’un cadre juridique applicable sur le continent. La rencontre est notamment soutenue par la Commission de l’Union africaine pour le droit international et des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua). Elle devrait aboutir à la rédaction de la « Déclaration de Douala », document d’orientation pour les questions de RSE en Afrique.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière