Après une rixe entre deux commerçants au secteur menuiserie qui a failli dégénérer, les responsables du marché prônent l’apaisement à l’issue des réunions de concertation.

Le calme est revenu au « secteur menuiserie » du marché Congo, où se vendent notamment chaises, lits, etc. Jeudi, les boutiques ont pu ouvrir normalement, contrairement à la veille où des commerçants ont été obligés de maintenir leurs commerces fermés quelques heures à la suite de menaces. En réalité, les faits remontent au mardi après-midi, aux environs de 17h. « Il y a une bagarre qui a éclaté entre deux menuisiers, un certain Emeka de nationalité nigériane et un certain Bouba de nationalité camerounaise. L’affrontement a eu lieu à cause d’un marteau qui appartiendrait à Emeka, mais qui serait plutôt utilisé par Bouba. Les deux protagonistes s’en sont tirés avec de graves blessures et ont été conduits plus tard dans des formations hospitalières : l’un au camp Bertaut et l’autre à PMI Congo », explique Nsangou Mama, chef du marché Congo. Cependant plus tard dans la soirée, des amis de Bouba selon des témoins, qui proviendraient du quartier Nkolmintag, sont arrivés pour une descente punitive, agressant les gens à tout-va. L’intervention des éléments du commissariat du 3è arrondissement a permis de disperser la foule et de mettre fin à tout cela.

« Mais le lendemain mercredi, des récupérateurs ont voulu transformer ce problème entre deux personnes, en problème communautaire. Des menaces ont été proférées aux commerçants pour que les boutiques n’ouvrent pas. Après des négociations, les commerces ont pu finalement ouvrir aux environs de 10h », poursuit Nsangou Mama. Dans l’après-midi, une réunion de concertation s’est tenue entre les commerçants de ce bloc, notamment les Nigérians et les Camerounais. « Les gens ont tôt fait de parler de malaise. Il s’agit d’un problème bien circonscrit et beaucoup de commerçants ne savent même pas ce qui s’est passé. Il s’agit juste d’un différend entre deux commerçants de nationalités différentes. Les agresseurs qui sont arrivés de Nkolmintag, s’en prenaient aussi bien aux Camerounais qu’aux Nigérians. Les Nigérians sont bien intégrés dans le marché. Certains sont nés ici et il y a même des mariages entre des citoyens des deux pays. Pour éviter que des évènements similaires ne se reproduisent, nous avons pris la résolution de définir des pénalités et des sanctions pour ceux qui serait à l’origine de bagarres ou d’autres choses. Tous les problèmes, même les injures doivent désormais être portés à la connaissance des responsables du marché », déclare in fine Nsangou Mama, rassurant.