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Dossier de la Rédaction

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Le droit à l’accès forestier des populations autochtones en débat à l'Assemblée nationale

Parlementaires, représentants du gouvernement, élus locaux et populations concernées ont débattu de la question jeudi.


« Prenons l’exemple de la mangue sauvage. Les populations n’ont pas le droit de vendre ce fruit qui pousse sans que personne ne l’ai plantée. De même que ces populations n’ont pas le droit de vendre la plante appelée généralement « okok » ». Il s’agit là d’un certain nombre de restrictions au droit d’usage qui est reconnu aux populations et communautés villageoises des zones forestières, relevé par Jean Jacques Zam, député et Coordonnateur du Réseau des parlementaires pour la protection durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar). Une restriction qui est la conséquence de la prépondérance et de la préséance de la propriété étatique sur les forêts au Cameroun. Pourtant l’Etat du Cameroun à travers la loi n°94/01 du 20 janvier
1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche a permis aux communautés villageoises des zones forestières de pouvoir jouir du fruit de celles-ci à travers la gestion des forêts communautaires notamment, conformément aux dispositions de l’article 37 de la loi évoquée plus haut. Sauf que l’Etat reste le propriétaire desdits terrains.

Parlementaires venus du Cameroun et du Mali, élus locaux, associations représentant les pygmées et les bororos, partenaires qui constituaient pour l’essentiel le panel de l’atelier de haut niveau pour la validation du document de position sur les droits intégrés aux ressources naturelles des communautés forestières, des femmes et des peuples autochtones tenu au palais de verre de Ngoa Ekellé hier, avaient l’ambition d’attirer l’attention des décideurs sur la nécessité d’étendre la possibilité pour les populations riveraines à un plus grand accès aux produits issus des forêts : « Il faut qu’on vous donne le droit de vendre ce vous récoltez dans les écosystèmes forestiers », a notamment relevé Zac Tchoundjeu, directeur régional Afrique de l’Ouest et Centrale au Centre international pour la recherche en agroforesterie (Icraf). Alors que Calvin Foinding, vice-président de l’Assemblée nationale, qui présidait les travaux, a indiqué que de nombreuses initiatives ont déjà été prises dans le renforcement des droits des minorités, sur le plan législatif. Le gouvernement camerounais n’entendant pas s’arrêter à ce niveau, avec une révision annoncée de la loi du 20 janvier 1994.

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