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Dossier de la Rédaction

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Le premier rapport de la CONAC présente un état des lieux de la lutte contre la corruption au Cameroun

Près de 300 pages, contenant trois titres, 12 parties, 30 chapitres et 69 sections. Tel est structuré, sur la forme, le premier rapport produit par la Commission nationale anti-corruption (CONAC). Il a été présenté jeudi à Yaoundé, au cours d’une cérémonie présidée par Dieudonné Massi Gams, président de la CONAC. Mais en lieu et place d’un bilan des actions menées, il faut y voir un état des lieux de la lutte contre la corruption au Cameroun, durant les années 2008, 2009 et 2010, avec un clin d’œil aux acteurs impliqués dans le processus, entre autres. Le document fait aussi des projections.

Dans l’optique de mieux informer le public, la CONAC présente ainsi diverses actions concrètes menées sur le terrain. En 2009 par exemple, la CONAC a mené des investigations dans les trésoreries générales du pays. Ce qui a permis de constater la disparition de près de 180 millions de F dans une vingtaine de postes comptables de trois régions, un déficit de plus de 8 milliards de F dans les dix régions et six milliards de F de déficit, qualifié de crime contre la fortune publique. Entre décembre 2008 et janvier 2009, le même travail a permis d’établir le détournement de plus de 600 millions de F dans le projet maïs. S’étant penché sur la construction de la route Ayos-Bognis, la CONAC a observé que si l’Etat vient à bout des pratiques de corruption en cours au ministère des Travaux publics, trois fois plus de routes pourront être construites. Et au vu de la gravité de ces constats, posés grâce aux dénonciations reçues, la CONAC prescrit une information judiciaire pour déterminer les responsabilités et l’implication de chacun des acteurs identifiés.

En trois ans, la structure a enregistré au total 723 requêtes et dénonciations en matière de corruption et saisi 11 administrations pour actions ou mesures appropriées, allant de la lettre d’observation à la révocation, en passant par l’avertissement avec inscription au dossier et la suspension de fonction. En matière d’infractions assimilées, tels les détournements de deniers publics, la violation des dispositions des marchés publics, l’abus de fonction, la CONAC a traité 230 des 298 requêtes et dénonciations reçues.

Et pour stopper l’ascension de ce phénomène, la CONAC a concentré l’année 2010 à la mise sur pied de documents lui permettant de mieux organiser ses actions. Ce sont la charte de la coalition nationale de lutte contre la corruption, la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le programme national d’éducation à l’intégrité. C’est d’ailleurs sur ce dernier programme que Dieudonné Massi Gams fonde tous ses espoirs, car selon lui, « c’est dans les esprits que naissent les pratiques de corruption. C’est, par conséquent, dans les esprits que doivent être semées et cultivées les graines de lutte contre la corruption ». Pour que les Camerounais refusent de corrompre ou de se laisser corrompre, de voler, de tricher, de mentir, et tournent le dos au gain facile.

 


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