Dimanche 23 octobre 2011. La mort frappe Jules Moudime Ndjalla, président de la Fédération camerounaise de handball à Kaduna au Nigeria. Il y est allé accompagner les équipes camerounaises prenant part à la 33e édition du championnat d’Afrique des clubs champions. Hier, à la morgue de l’hôpital Général de Yaoundé, ses familles: sportive, associative, professionnelle, religieuse… sont venues prendre part à la mise en bière. Le pasteur de la paroisse de l’Espérance de l’Union des Eglises baptistes du Cameroun, au cours de son homélie, s’inspirant de textes de Jean, chapitre 12-35 rappelle à chacun : « Jésus leur dit : Pour peu de temps encore la lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la lumière de peur que les ténèbres ne vous saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va ». On apprendra que c’est dans cette lumière que le défunt a marché pendant les journées de sa vie, lui qui ne manquait jamais un culte et qui était toujours soucieux de l’épanouissement de ses collaborateurs.
En marge de cette mise en bière, le ministère des Sports et de l’Education physique, a rendu un dernier hommage à Jules Moudime Ndjalla, au palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Par une marche, conduite par la famille du handball (joueurs, encadreurs, arbitres, élèves des écoles de handball). « Nous n’arrivons pas encore à comprendre cette séparation », lance la voie enrouée, une handballeuse présente à Kaduna lors du décès. Ancien joueur du Yuc et ancien gardien et capitaine de la sélection nationale de handball pendant près de 15 ans, Jules Moudime Ndjalla laisse à sa veuve, Louise Ekossono, la charge de leurs quatre enfants. Des enfants qui disent avoir perdu leur repaire. On peut lire dans le message formulé en la mémoire du disparu : « Papa, avec toi, la solitude n’existait pas. Nous étions comme protégés de tous les dangers. »
Ancien contrôleur financier spécialisé auprès de l’Ecole nationale supérieure des Travaux publics, chevalier de l’ordre du mérite sportif camerounais il a été élevé à la dignité de membre d’honneur de la Confédération africaine de handball (CAHB), par le président de la Cahb, le Béninois, Mansourou Arémou. Pour le secrétaire général du Minsep, Emmanuel Wonyu, Jules Moudime Ndjalla était un homme « doté d’une rare célérité, d’une ferme assurance. Un homme de cœur, vaillant, combattant. Un exemple d’abnégation et d’engagement qui s’est consacré au service du sport avec bonheur, efficacité, disponibilité et courtoisie ». Le projet Youth, visant le développement du handball en milieux jeunes, le projet de création d’une Ligue de handball professionnelle entres autres initiatives, ont vu disparaître leur deuxième pionnier après le départ, l’an dernier, du coach Marius Mouté. « Fasse au silence éternel de la mort, ne faudrait-il pas se taire ? » A-t-on pu entendre s’interroger.
