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Dossier de la Rédaction

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Jeu de dames: Jean Angoula et Landry Nga prennent la Coupe

Ils ont remporté les trophées nationaux des catégories honneur et excellence dimanche dernier à Yaoundé.


Ils ont un point commun : ils sont jeunes et passionnés de jeu de dames. Jean Angoula (honneur) et Landry Nga (excellence) ont remporté samedi dernier, dans un hôtel du quartier Essos àYaoundé, les finales de la Coupe du Cameroun de jeu de dames. Landry Nga (trois ans en classe excellence), a fait tomber en finale Gérard Ngankou, joueur de dames depuis près de 20 ans par le score de 2-0. Personne ne croyait en sa qualification. Landry Nga a surpris tout le monde.

Son regard fixé sur les pions, la tempe battante, de temps en temps, un regard lancé sur le chronomètre. Le silence maintenu dans la salle contribue à garder Landry Nga concentré. Déficient auditif et verbal, il réussit à réaliser le coup qui lui permet de succéder à Adong au titre de détenteur du trophée de la classe excellence, la plus prestigieuse au plan national. Son adversaire n’en revient pas. « C’était une très belle finale que je pouvais remporter. Malheureusement, j’ai commis une grossière erreur à la fin. La partie était déjà gagnée pour moi. Il n’y a qu’un pas à faire et je gagne. J’avais déjà fermé. J’ai répété l’action dans mon esprit sans l’avoir exécutée et je perds », conclut-il. Son assurance lui a coûté ce titre tant convoité. Pour le directeur du tournoi, Christian Yen, Landry Nga a tout simplement « mis à profit sa carence à parler et à entendre, dans la compréhension et le développement du jeu. Il se battait encore pour s’affirmer en classe honneur et aujourd’hui, il a été plus intelligent ». En classe honneur, Jean Angoula, également invité surprise de cette finale, décroche le trophée face à Edoueme. Il prend la place de Constantin Kuaté, classé en division supérieure.

Dans la salle, les joueurs analysent en parlant d’eux-mêmes en des termes dithyrambiques. Pour les plus anciens, la compétition n’a pas reflété le niveau réel des capacités des joueurs. En plus, le manque criard de compétitions et la formule du jeu : rapide, moins que le temps habituel à savoir 120 minutes, n’a pas donné à chacun le temps de réfléchir. Le Cameroun, champion d’Afrique en titre et troisième mondial espère améliorer son classement mondial dans les jours à venir. Pour y parvenir il faudrait que la modestie regagne les esprits des pratiquants de ce sport cérébral qui requiert concentration, humilité et discipline des joueurs.

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